Les premiers résultats dits provisoires de l’audit de la Fonction publique lancé par le gouvernement ont été dévoilés hier à Libreville, au cours d’une séance de travail ayant regroupé des membres du gouvernement, directeurs généraux et autres responsables de l’administration publique, autour du Premier ministre Raymond Ndong Sima.
L’audit de la Fonction publique connaîtra bientôt son épilogue. Sa version provisoire a fait l’objet d’un exposé présenté hier à Libreville par le Coordonateur général, Augustin Ndong Mba. Selon les premiers résultats provisoires dont dispose le département chargé de procéder à ce contrôle fait à la demande du Président de la République, il ressort que près de 70000 agents de l’Etat ont été recensés.
M. Ndong Mba a toutefois précisé qu’avant la période qui a précédé l’étape finale qui donnera les résultats définitifs de cet audit, la commission chargée de ces travaux avait dénombré 72000 agents de l’Etat, selon les fichiers de la Fonction publique, toutes catégories confondues. Précisant que l’examen de tous ces dossiers a permis de libérer près de 2000 cas considérés comme des dossiers litigieux. Ces cas concernent des agents non recensés après confrontation des informations recueillies sur la base des données contenues dans le fichier solde du ministère du Budget.
En effet, l’objectif de cette présentation provisoire de l’audit de la Fonction publique est de permettre à toutes les composantes des administrations publiques d’analyser et d’examiner en toute quiétude, les conclusions actuelles auxquelles ont abouti ces travaux qui ont débuté en 2010, avant de dresser un rapport final qui sera soumis au Gouvernement de la République.
Selon les informations glanées auprès des services chargés de l’audit, il ressort que parmi la population recensée, 86 agents avaient déjà abandonné leur poste de travail, conformément à certaines dispositions légales. Ils ont par la suite réintégré leur service, après examen de leur situation et mis en solde à l’initiative de leurs administrations d’origine. Neuf mille huit cents dix (9810) agents ont été recensés non conformes physiquement aux postes. Par contre, 4555 agents sont sans diplôme ou présentent des niveaux de qualification inferieurs à leur niveau d’emploi, soit 9% de l’effectif global de la Fonction publique.
La répartition des agents publics civils recensés par niveau cumule à 53387 agents dont 5931 ayant des études égales où supérieures au baccalauréat + 5, soit 10% de l’effectif global.
Pour les responsables concernés, cet audit a connu des difficultés particulières dans son aboutissement, compte tenu des enjeux qu’il présente, non seulement au niveau de l’administration publique qui avait besoin d’être réformée, mais également aux yeux des populations qui dénonçaient les méandres d’une administration longtemps décriée par la culture de certaines pratiques qui constituaient un frein à son bon fonctionnement. Aussi, était-il question pour les gouvernants commanditaires de cet audit, de relever certains défis relatifs à la redynamisation du service public, à la compétitivité, à l’efficacité pour un rendement plus efficient des agents de l’Etat.