Initialement fixé à 3,4% en septembre 2011, le Fond monétaire international (FMI) vient de revoir en hausse la prévision du taux de croissance du Gabon. Celle-ci s’établit désormais à 5,6%, soit une hausse de 2,2% selon le dernier rapport sur les perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne publié en mai dernier. Par contre l’institution prévoit une récession de l’économie nationale en 2013.
Le Gabon s’attend à réaliser en 2012 une croissance de 5,6% alors que, dans ses prévisions 2011, le FMI avait tablé sur un taux de croissance de 3,4% pour ce pays qui a adopté un budget de 2452 milliards de FCFA pour l’exercice de cette année.
Selon le dernier rapport actualisé de l’institution financière mondiale, «le pays pétrolier devrait bénéficier des cours favorables des matières premières sur les marchés internationaux. Et ce malgré un ralentissement de l’économie mondiale en général».
Dans cette optique, la croissance du PIB/habitant devrait connaitre une hausse de 4% en 2012 pour s’établir à 4599 dollars US contre 4420 dollars en 2011 (hors parité pouvoir d’achat et calculé au taux de change de 2000). Quant au taux d’inflation, il devrait atteindre les 2,3% cette année.
Toutefois, selon le rapport du FMI, «l’économie gabonaise devrait connaitre une baisse en 2013. La croissance devrait fléchir de moitié pour s’établir à 2,3%», une situation dont les rasions n’ont pas été fournies. La croissance du PIB hors pétrole devrait également se tasser à 4,3% en 2013 contre 6,9% en 2012.
Le revenu par habitant dans ce cas connaîtra une légère augmentation de 0,8% pour atteindre 4636 dollars (hors parité pouvoir d’achat et calculé au taux de change de 2000). Le taux d’inflation, devrait également connaitre une hausse de 2,6%.
Le Gabon tire la majeure partie de ses revenus du pétrole, qui représente 45% du PIB, 80% des exportations et 50% du budget de l’État. L’industrie forestière constitue le 2e secteur économique du pays et le principal employeur. L’année 2011 a d’ailleurs été marquée par l’inauguration d’une zone économique spéciale pour le bois, près de la capitale Libreville, afin de favoriser le développement d’une industrie locale de transformation de bois. Le secteur minier représente un autre axe de développement avec des projets dans le fer et l’uranium.