Nous avons un problème à résoudre. Il faut qu’on créé de l’activité. Si nous ne déforestons pas, si nous ne plantons pas, de quoi vivrons nous demain? Toujours du pétrole? Et quand le pétrole sera fini de quoi vivons nous?, a affirmé à la presse le Premier ministre en place depuis 100 jours.

Si c’est un projet (particulier) qui pose problème, je veux bien discuter, mais on peut pas dire +on ne fait rien+ sinon avec quoi allons nous diversifier notre économie?, a-t-il indiqué.

C’est bien la biodiversité, mais qu’est-ce qu’on nous paie dans cette biodiversité? J’étais au sommet de la Terre à Rio en 1992. Ca fait 20 ans. Combien d’argent est rentré dans les caisses de l’Etat au titre de la conservation de nos espaces? Pas beaucoup, a estimé M. Ndong Sima, ancien ministre de l’Agriculture.

Et même si de l’argent était resté? Est-ce que nous sommes en train de dire qu’il faut encourager l’oisiveté et demander à la communauté internationale de nous verser de l’argent et que nous versions cet argent à nos populations dans la villages sous forme de rente parce que nous aurions laissé nos forêts en état?, s’est-il interrogé.

Nous sommes favorables à la conservation de la biodiversité et nous avons déjà fait l’effort en protégeant 15% du territoire (…) Le Gabon s’est doté de 13 Parcs nationaux qui sont des espaces totalement préservés et protégés. Le reste de cet espace sont des espaces qui peuvent être utilisés pour faire de l’agriculture, a-t-il précisé.

Le Gabon ambitionne de devenir le premier producteur africain d’huile de palme d’ici 2017 et de devenir un grand producteur de caoutchouc naturel.

Constitué essentiellement de forêts faisant partie du Bassin du Congo, considéré comme le deuxième poumon de la planète, le Gabon, pays producteur de pétrole extrait sur ses côtes et à l’intérieur quasi inviolé, se veut un leader de l’environnement en Afrique. Il importe l’essentiel de ses produits alimentaires qui sont très chers en comparaison des pays voisins.