Sous la houlette du président gabonais Ali Bongo Odimba, des centaines de participants du monde politique et des milieux d’ affaires africains et d’autres régions du monde prennent part dès jeudi jusqu’à dimanche à Libreville, capitale gabonaise, au New York Forum Africa, événement traditionnellement tenu aux Etats-Unis mais dédié cette fois à l’ Afrique, annoncent les organisateurs.
« Après deux années du New York Forum, on s’ est rendu compte qu’ il manquait une dimension : c’ est la dimension africaine », a justifié Richard Attias, initiateur de cette plateforme de rencontres et de réflexion sur le développement économique du monde, lors d’une conférence de presse jeudi soir dans la capitale gabonaise. Alors que la capacité d’ accueil est normalement limitée à cent participants, le rendez-vous de Libreville a largement dépassé, en moins de quatre mois, les attentes, a fait savoir M. Attias.
« Nous avons voulu, a-t-il expliqué, quand on a créé ce forum, en faire un forum pédagogique (…) Nous avons plus de 120 intervenants dans le programme », pour débattre « de grands sujets économiques et quelques caractéristiques du continent africain ».
Avec une délégation de plus de 70 personnes, la Chine aura une présence remarquée à ces assises qui verront, d’ après le programme, la présence parmi les participants, du président béninois, président en exercice de l’ Union africaine (UA), Thomas Yayi Boni, du président de la Commission de l’ UA, Jean Ping, des Prix Nobel de la paix Mohammed Yunus et de médecine Luc Montagnier.
Un débat sur le thème « Chine : la dynamique de l’ investissement africain » et une séance plénière axée sur « la Chine et l’ Afrique : partenariat pour le futur » sont consacrés pour examiner la coopération sino-africaine.
De l’ avis de Richard Attias, forte de taux de croissance économique remarquables (5,75% en 2012 d’ après les prévisions du Fonds monétaire international) dans un contexte de morosité mondiale, « l’ Afrique est en train de s’ intégrer dans l’ économie mondiale », ce qui montre qu’ elle « peut devenir aujourd’ hui une partie de la solution et ne pas être qu’ un problème (…) Il est temps de se pencher sur ce continent ».
Pour les autorités gabonaises, la décision d’ abriter ce forum illustre la détermination du pays, sous la conduite nouveau leadership d’ Ali Bongo Ondimba, de ne « plus être spectateur, mais acteur de notre développement », a souligné le directeur de cabinet du chef de l’ Etat, Liban Soleman, qui a inscrit cette volonté politique dans le cadre du programme « Gabon émergent », au menu du forum.
Plus de 150 journalistes sont accrédités pour la couverture de l’ événement, a indiqué l’ organisation.