L’aura politique du défunt président Omar Bongo Ondimba a brillé loin au-delà des frontières du Gabon, avec des médiations menées positivement à travers la sous-région et le reste de l’Afrique, lui valant de nombreuses distinctions.
Efforts de paix déployés par feu président de la République, Omar Bongo Ondimba, ont été couronnés de succès. En 2008, par exemple, Omar Bongo Ondimba a reçu le prix ‘’Laurier d’Or de la paix’’, attribué par le Jury international des Trophées de la Paix. Une distinction qui sonnait comme une consécration de son long combat pour la paix, notamment au niveau de la sous région d’Afrique centrale.
Mais avant cela, il avait déjà reçu en 2007 le prix Manahaé pour la paix, décerné par la Corée du Sud en reconnaissance de ses efforts pour la restauration de la stabilité et du règlement des conflits armés dans la sous région d’Afrique Centrale. Omar Bongo Ondimba, en effet, est intervenu dans le règlement des conflits ayant ébranlé les pays comme le Tchad, la République Centrafricaine, le Congo Brazzaville, Sao Tomé et Principe, la République démocratique du Congo (RDC) et même en Cote d’Ivoire.
En intervenant pour désamorcer les crises dans ces pays en quête de stabilité, feu président Omar Bongo Ondimba a marqué d’une empreinte indélébile l’histoire du continent Africain, dans ce domaine de la paix. Grâce à ces médiations, la diplomatie gabonaise a gagné en efficacité à travers le monde.
En 1996, lors de la première mutinerie en Centrafrique, Omar Bongo Ondimba avait fait entendre sa voix en refusant aux mutins centrafricains le droit de prendre la place d’un chef d’Etat démocratiquement élu. Il obtint par la même occasion la neutralité de l’Armée française avant d’être impliqué dans toutes les actions de normalisation de la situation politique et sécuritaire de la Centrafrique. Il présida le Comité International de médiation pour la Centrafrique. Ce n’est pas tout.
Quand éclate la guerre au Congo-Brazzaville, en 1997, il prit la présidence du Comité international de médiation sur ce conflit, avant d’être parrain des accords de paix du 16 novembre et du 29 décembre1999 pour trouver une issue favorable à la guerre qui opposait deux milices rivales et l’armée régulière fidèle au président d’alors, Pascal Lissouba.
L’ancien président de Sao Tomé et Principe, Fradique de Menezes a bénéficié, à un moment donné de sa magistrature, de l’action salvatrice de feu président Omar Bongo Ondimba ; c’était en juillet 2003, lorsqu’il s’est agit de ramener les putschistes à la raison, après un coup de force. En République démocratique du Congo et en Cote d’Ivoire, une contribution remarquable du chantre de la paix, Omar Bongo Ondimba, à conduit à une évolution positive dans ces pays, chacun à une époque de son histoire.
Le doyen des chefs d’Etats francophones s’est également préoccupé de la stabilité sociopolitique et économique de son pays. Comme il aimait à le dire : “Il faut nettoyer d’abord chez soi avant de prétendre aller faire régner la propreté dans la maison d’autrui’’. Le chantre de la paix a usé des stratégies à la dimension d’homme politique pétri de sagesse qu’il était pour maintenir la paix et partant l’unité nationale au Gabon. Cette stabilité n’a souffert d’aucune contestation durant ses quatre décennies à la tête de la Nation Gabon.
Cette paix a été maintenue grâce au dialogue et à la tolérance qu’Omar Bongo Ondimba inscrivaient sous des formes diverses. Au nombre desdites formes : accords de Paris, accords d’Arambo, etc. Sur le plan social, l’invite au dialogue faite aux organisations syndicales, aux confessions religieuses et à l’ensemble des forces vives de la Nation a souvent débouché sur des résolutions qui satisfaisaient les attentes des parties invitées. Le Gabon gagnerait à œuvrer à la préservation de cet héritage de la paix légué par Omar Bongo Ondimba.
