Mais, devant les forces d’inertie identifiées, et ne pouvant être à la fois au four et au moulin, il s’est finalement appuyé sur des commis de l’Etat qui, sans doute bardés de grands diplômes, grands théoriciens, se sont révélés également peu pédagogues et peu pragmatiques une fois confrontés au pied du mur.
Depuis, beaucoup d’observateurs notent que le vivier politico-administratif se préoccupe davantage – pour les détenteurs de charges – de renforcer leurs baronnies, et – pour les nouveaux venus ou les aspirants qui s’échinent dans des postures immorales et clientélistes – à être invités au Banquet des Pontes pour en manger les miettes.
Tout ce beau monde absorbé dans la construction frénétique de soi a oublié sa mission qui est de servir l’Etat Gabonais, donc leurs concitoyens, à travers la personne du Chef de l’Etat qui a inscrit son rôle et son action dans le Paradigme de l’Emergence. Les restants, fonctionnaires intègres, acteurs anonymes de la Société Civile qui – sans être pédégistes, se sentent concernés et s’impliquent également dans la concrétisation de l’émergence du Gabon. Solides partisans de son action, leurs missions produisent déjà quelques résultats sur le terrain.
A chacun sa mission disais-je ! Au gouvernement, dans la haute administration, dans les institutions, dans les entreprises, la mission doit menée avec amour, devoir et le sens du travail accompli. Que ceux, très nombreux, qui, sans vergogne, déclaraient être là « seulement pour l’argent » reconnaissent sinon leur faillite, mais à tout le moins leurs limites. Incapables même d’appliquer de simples recommandations contenues dans une feuille de route. A ces derniers, laissez avancer l’émergence du pays!
C’est évident, A chacun sa mission!, Que ceux qui ont la confiance du Chef de l’Etat prennent l’habitude de tenir compte des préconisations des technocrates qui les entourent lorsque ceux-ci ne sont pas grisés par les atours honorifiques et protocolaires de leurs titres.
Mais, à son tour, malgré les multiples pesanteurs constatées dans les missions confiées aux uns et aux autres, que le chef de l’état, Ali Bongo Ondimba, ait le courage d’aller au- delà des frontières pédégistes, familiales et de classe sociale, pour affronter la problématique de la carence en infrastructures sophistiquées et adaptées à notre développement et notre rythme de croissance afin de remplir sa mission de prétendre pour le Gabon, le label de pays émergent d’ici à 2025.
Par Amélie Edwani
