La plateforme de réflexion économique organisée depuis vendredi à Libreville sous l’appellation de New York Forum Africa s’est achevée dimanche soir avec une satisfaction des autorités du pays qui annoncent des contrats conclus et d’autres en vue avec des investisseurs étrangers présents à ces assises.
« En l’espace de 30 heures, nous avons pu signer des contrats dans les domaines du logement, des infrastructures, de l’énergie, de l’eau, des mines et de la finance », a décalré le président Ali Bongo Ondimba, sans révéler le nombre des accords et ni l’identité des investisseurs.
« Nous avons permis des possibilités pour les entreprises de notre pays, au profit du peuple gabonais », a-t-il simplement poursuivi, laissant penser à des perspectives prometteuses pour le financement de son ambitieux programme politique « Gabon émergent » qui vise à faire accéder le Gabon au statut de pays émergent à l’horizon 2025 et qui a exposé tout au long du forum.
Parmi les accords annoncés, le groupe marocain Adora se propose de construire une cimenterie dans ce pays d’Afrique centrale.
C’est à travers sa filiale Ciment d’Afrique (Cimaf) que cette entreprise qui opère avec un chiffre d’affaires d’envrion un milliards d’euros entend mettre sur pied une pied une usine d’une production annuelle de 500.000 tonnes, la même capacité que dans les autres pays où elle est présente, pour un investissement de 20 milliards de francs CFA (40 millions USD) a soufflé son patron, Anaïs Sefrioui.
Après son pays d’origine le Maroc, suivi de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Conakry, du Burkina Faso, Adora s’apprête ainsi à passer à sa sixième cimenterie, y compris celle dont la construction vient d’être annoncée il y a seulement deux semaines à Douala au Cameroun. Quatre autres sont prévues en 2013, a révélé Sefriuoi sans donner d’indication de pays.
Il envisage aussi des investissements dans le sevteur de l’immobilier, « en fonction de la superficie du terrain », a par ailleurs affirmé Anaïs Sefrioui, précisant que « le groupe Adora produit 35.000 logements par an au Maroc ».
Avec le fonds d’investissement privé international Ycap, déployé en Europe et au Moyen-Orient, les autorités gabonaises ont entrepris des « discussions avancées » pour un partenariat en matière d’ingénierie financière.
« On va essayer de faire avec le fonds souverain gabonais (Fonds gabonais d’investidsement stratégique, ndlr) un outil performant pour financer l’investissement, dans les domaines de l’agriculture, des infrastructures, de l’investissement stratégique », a indiqué à Xinhua le directeur exécutif de cet organisme, Yariv Elbaz.
Originellement localisé à New York aux Etats-Unis, dont son nom de baptême, le New York Forum devenu à l’occasion New York Forum Africa se tenait pour pour la première, du 8 au 10 juin, en Afrique. Sous l’égide du président gabonais Ali Bongo Ondimba, il a réuni plus de 600 participants venus de 50 pays du monde, d’après son promoteur, le communicant Richard Attias.
« On a entamé un processus et ce processus ne s’arrêtera pas. Le New York Forum a réussi à faire du vrai business et du business social », à l’intention de l’Afrique, a-t-il souligné, qui s’est réjoui de ce que « les gens ont pris le temps de faire des relations d’affaires ». L’initiative était portée par le credo que « l’Afrique est un continent qu’il ne faut pas ignorer, mais qu’il faut considérer ».
Une délégation chinoise de plus de 70 membres avec dans ses rangs des personnalités de haut rang a témoigné de la relation de confiance et du partenariat stratégique entre la Chine et l’Afrique.
Pour le Gabon et le reste du continent, cette plateforme de rencontres et d’échanges a marqué « un grand pas » dans la dynamique de l’attrait des investissements directs étrangers pour donner une véritable impulsion au développement économique.
« Je vous donne rendez-vous très bientôt pour une nouvelle édition du New York Forum Africa ici au Gabon », a promis le chef de l’Etat gabonais.