Venu à Port-Gentil à l’invitation de l’Alliance franco-gabonaise dans le cadre de ses activités annuelles, Pierre Akendengué a déroulé devant un parterre coloré de mélomanes un répertoire qui a fait le tour du monde, auréolé d’un talent de poète et de conteur.
Grave, quand il demande une minute de silence pour Théophile Onanga Rengouwa, un musicien du groupe récemment disparu, drôle quand il conte les mésaventures de « Ndjina la panthère », complice quand il cède le micro à Sophie Damas pour interpréter « Ntyé ngani », ou à Gisèle Louembè pour une magistrale et poignante interprétation de « Sans oublier l’oublié », Pierre Akendengué s’est révélé aussi préoccupé par les questions de l’environnement dans « ma forêt », l’une de ses dernières créations où il appelle à protéger la forêt « la pharmacie du Bon Dieu ».
Le tout soutenu par des musiciens talentueux et des danseurs aux chorégraphies majestueuses et colorées. Le public en redemandait, reprenant en chœur des airs qui ont réveillé des souvenirs chez certains et la nostalgie chez d’autres.
Deux heures d’horloge d’un moment magique pour un public qui avait du mal à quitter les sièges à la fin du concert que l’artiste a conclu avec l’incontournable et mythique « Nkéré ».
En plus d’être un musicien hors norme et un artiste talentueux, PCA est un homme savant. Il est docteur en psychologie (depuis 1976), possède un diplôme de kinésithérapeute et deux de musicologie.
