Face à la persistance des accidents ferroviaires ces derniers mois, notamment les déraillements de trains-marchandises, l’Agence de régulation des transports ferroviaires (ARTF) a convoqué, le 12 juin à Libreville, une séance de travail avec la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag).
Une réunion qui a pris des allures d’injonction face au non-respect par la Setrag des engagements pris lors de la signature de la convention de session, a rapporté le quotidien L’union, dans sa parution du 13 juin 2012. «Vous savez les efforts que l’État gabonais a déployés pour construire cette voie ferrée. Les Gabonais y ont contribué et il appartient à ceux qui ont, de près ou de loin, la charge de la gestion de cette œuvre d’en assurer la pérennité», a déclaré Célestin Ndolia-Nhaud, PCA de l’ARTF.
«La fréquence de déraillement devient inquiétante. Le rapport élaboré par les agents de l’ARTF, après le dernier déraillement de train, parle de lui-même. Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Il faut que vous décliniez une feuille de route qui englobe les dispositions prises pour corriger cela», a poursuivi Célestin Ndolia-Nhaud à l’endroit des responsables de la Setrag.
A ce titre, le patron de l’entreprise ferroviaire a indiqué qu’il existait un plan d’investissement de 100 milliards de francs CFA sur 3 ans (2013-2016). «Au départ, nous pensions qu’il y avait des solutions très simples. Mais nous nous sommes rendu compte qu’il n’y en a pas. Il faut investir lourdement. Ce qui nous a conduit à reconsidérer tous les schémas d’entretien», a expliqué Télesphore Ella Nzé, responsable du trafic à Setrag. Cet investissement se décline en trois axes à savoir: renouvellement intégral de la voie ferrée sur les 180 km composant la zone dite instable (Libreville-Ndjolé), acquisition de matériel neuf et amélioration de l’exploitation.