La Première Dame, Madame Sylvia Bongo Ondimba, a été invitée par le Président de l’Assemblée Nationale et le Réseau National des femmes députés (RNFD), hier à s’adresser à une centaine de députés dans le cadre d’une audition destinée à améliorer et protéger les droits de la famille au Gabon.
Par cette invitation, le Président de ladite institution a souhaité rendre hommage à la Première Dame pour ses actions en faveur de l’émancipation des femmes au Gabon. La Présidente du RNFD a tenu à saluer son engagement envers celles-ci et sa disponibilité qu’elle traduit à travers ses projets.
Dans son allocution, Madame Sylvia Bongo Ondimba a attiré l’attention du pouvoir législatif sur la fragilisation de la cellule familiale.
« Tous les jours, je constate, avec une peine immense, une fragilisation de la cellule familiale, au Gabon. Nous devons tout mettre en œuvre pour le respect du droit de la famille, en luttant contre l’exclusion des personnes vivant avec un handicap; l’isolement des personnes âgées ; les violences faites aux femmes et aux enfants. Mais nous devons aussi lutter contre les discriminations en tout genre ; la déperdition scolaire ; les grossesses précoces; la mortalité maternelle et infantile ».
Dans ce sens, elle a salué la décision de remplacer le Conseil de Famille par le Conseil successoral mais également appelé à l’adoption d’autres réformes pour raffermir le lien familial au Gabon.
« Il s’agit de garantir les droits de tous les membres de la famille. Leurs souffrances, vous avez les moyens, le pouvoir d’y mettre fin », a-t-elle souligné.
La Première Dame a ainsi défendu l’adoption d’une mesure permettant l’édition de l’acte de décès en trois exemplaires ; une modification de la procédure civile afin que les conjoints survivants puissent être assistés par une association ou une ONG ; et une modification du statut du mariage coutumier.
« Aujourd’hui, il est très difficile pour le conjoint survivant d’entrer en possession de l’acte de décès dans la mesure où il est édité en un seul exemplaire et souvent récupéré par la belle famille. Or c’est ce document qui conditionne la finalisation des formalités administratives permettant d’hériter du défunt. Il faudra donc faire évoluer les dispositions du code civil. Il est tout aussi important de faire évoluer la procédure civile, pour garantir une meilleure défense des victimes de spoliation, et de tout acte d’injustice.
« Il faut leur donner la possibilité de se faire assister par des associations ou des organisations non gouvernementales spécialisées dans le droit de la famille », a estimé la Première Dame.
Son allocution s’est suivi d’une séance d’échanges avec des députés, discussions au cours desquelles elle a souligné l’intérêt de réunir l’ensemble des acteurs nationaux concernés par la question de la famille pour agir efficacement face aux problèmes que se posent.
Trois témoignages vidéo de veuves ont été diffusés pour sensibiliser l’assistance sur leurs problématiques. Ces spots seront diffusés à la télévision dans les prochains jours, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des Veuves qui se tiendra le 23 juin prochain.
Créée en janvier 2011, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille agit dans 3 domaines d’action prioritaires qui sont l’éducation de la jeunesse, les droits et promotion de la femme et l’insertion des personnes fragilisées.