Le ministère de la Santé a organisé hier, au siège du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) à Libreville, les manifestations marquant la 9ème édition de la Journée mondiale du don de sang. Au total, 17025 donneurs ont été enregistrés au Gabon durant l’année 2011.
La Journée mondiale du don de sang, célébrée hier à Libreville par le ministère de la Santé a été l’occasion pour les autorités d’attirer de nouveau l’attention du public sur l’importance de la demande de sang et de produits sanguins sécurisés dans notre pays ; et de saluer la grandeur d’âme de tous les donneurs volontaires non rémunérés qui se manifestent jusqu’à ce jour.
Cette cérémonie commémorative de la Journée mondiale s’est déroulée en présence notamment du ministre délégué à la Santé, Alice Bikissa Nembe, du représentant de l’Organisation mondiale de la santé, Inoua Aboubacar et du directeur du CNTS, Léonard Rérambiah. Au total, trois allocutions ont été prononcées.
Dans son adresse, le ministre délégué à la Santé a déploré le fait que le Centre national de transfusion sanguine soit encore dépendant du don de compensation familiale. En effet, sur les 17025 donneurs enregistrés par le Centre en 2011, 30 % sont d’anonymes volontaires, et 70%, des donneurs familiaux.
Selon le ministre, il faut que cette situation s’améliore ‘’ Il nous faut augmenter le nombre de donneurs volontaires, car c’est une des conditions d’amélioration de la sécurité transfusionnelle. Celle-ci passe par la mise en place d’un réseau transfusionnel à Libreville et sur l’ensemble du territoire national, afin que la transfusion soit au plus près de ceux qui en ont besoin.’’ Par ailleurs, ‘’nous devons renforcer nos banques de sang à l’intérieur du pays par le développement des unités de virologie transfusionnelle ; et réduire l’utilisation des tests rapides. C’est à ce prix que nous pouvons améliorer la transfusion sanguine dans nos structures sanitaires’’, a conclu Mme Alice Bikissa Nembe.
Pour le représentant de l’Organisation mondiale de la santé, Inoua Aboubacar, de nombreux progrès ont été réalisés dans la région africaine de l’OMS depuis l’adoption, en 2001, de la stratégie pour la sécurité du sang. A en croire le responsable de l’OMS, plusieurs pays se sont dotés de politiques et de plans d’action visant à garantir une provision suffisante de sang non contaminé, grâce à l’amélioration du recrutement de donneurs de sang, à des analyses de sang et à la mise en place de systèmes de qualité.
Cependant, souligne t-il, si certains pays ont réalisé des progrès remarquables, d’autres sont loin d’atteindre les cibles fixées dans la stratégie régionale pour la sécurité du sang, notamment la cible de collecter au moins 80 % des dons de sang chez des donneurs volontaires et réguliers.
Selon Inoua Aboubacar, les besoins annuels sont estimés à environ 8 millions de poches de sang par an. Mais les pays de la région n’en collectent que la moitié. Ainsi, le déficit à combler reste important, surtout en en zone rurale où vit la majorité de la population.
A son tour, le directeur du CNTS, Léonard Rérambiah, a rappelé que le sang à ce jour ne se fabrique pas, ‘’nous avons besoin de donneurs et de donneurs bénévoles, des volontaires pour assurer la première étape de notre sécurité. Notre espoir est de voir la tendance actuelle s’inverser’’, a-t-il souligné.
Pour lui, la stratégie 2012- 2013 consistera à renforcer l’unité de promotion du don de sang ; promouvoir la création d’associations pour le don de sang et la formation de plus de sensibilisateurs ; et développer des partenariats avec diverses sociétés de la place.
La célébration de la Journée mondiale du don de sang a été aussi marquée par la visite de stands par le ministre délégué à la Santé, et la remise de présents aux 39 meilleurs donneurs, par ailleurs gratifiés de distinctions honorifiques : 4 médailles d’or, 15 médailles d’argent et 20 de bronze.
