Le 13e forum africain sur la régulation des télécommunications et des technologies de la communication s’ouvre lundi prochain à Libreville, selon un communiqué de l’Agence de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP), parvenu à l’AGP vendredi.
Le forum qui se tient du 18 au 20 juin a pour thème « Migration de la télévision analogique vers la télévision numérique : partage d’expériences, stratégies de migration et dividende numérique ».
Le forum traitera de toutes les questions qui ont trait à des retombées culturelles, sociales et économiques, du dividende numérique et sera ouvert aux Etats membres de l’UIT, aux organes de régulation, aux opérateurs de télécommunications, aux institutions de financement et de développement et aux organisations régionales et sous-régionales.
Selon l’Arcep, l’utilisation du dividende numérique offre de grandes opportunités pour le déploiement de nouveaux services particulièrement dans les communications mobiles larges bandes qui représentent un grand intérêt pour les populations africaines.
Les signaux de télévision hertziens seront bloqués et remplacés par des signaux numériques dès juin 2015. Alors que ce processus de basculement vers la télévision numérique terrestre s’achève en Europe et aux Etats-Unis, les pays africains s’attèlent également à respecter le délai fixé par l’UIT.
L’Arcep précise que les récentes évolutions technologiques permettent désormais de rationaliser et d’optimiser l’utilisation de bandes de fréquences, étant donné que la diffusion numérique est moins consommatrice en bandes de fréquences que la diffusion analogique.
La bande de fréquence, qui il y a quelques années était nécessaire pour la diffusion d’une seule chaine ou canal, offre aujourd’hui la possibilité de transporter un nombre minimum de 6 canaux, qui peut aller jusqu’à 14, 20 et plus, en fonction de la technologie (DVBS, DVBT, DVBT2, TNT) et du processus de norme de compression utilisée (MPEG2, MPEG4, etc.).
Contrairement aux signaux analogiques, les signaux digitaux permettent de supporter simultanément la transmission d’un grand nombre de programmes vidéo et audio de haute qualité, ainsi que de services connexes.
C’est dans ce contexte que les 165 pays présents à Genève, à l’occasion de la Conférence Mondiale des Radiocommunications (CMR) de février 2012, ont approuvé la mutation d’une grande partie des fréquences allouées à la télévision vers des usages de télécommunications.