La commission ad hoc, chargée de réaliser une enquête nationale sur la légalisation ou non des mariages coutumier et religieux au Gabon, vient de transmettre au Premier Ministre, chef du gouvernement les résultats de cette enquête sous forme de rapport.
Ce rapport qui est désormais entre les mains du chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, est la conclusion d’opinions réalisée par la commission spécialisée sur cette étude.
Ce document fort de cent cinquante neuf (159) pages, met en relief, la répartition de la population d’enquête selon un certain nombre d’indicateurs significatifs, le but visé étant celui de tendre vers l’officialisation et la légalisation du mariage coutumier et religieux.
Et pour aboutir au travail actuel, les missions qui ont été faites dans les neuf (9) provinces du pays, visaient essentiellement à avoir le point de vue de la majorité des Gabonais sur la question.
Et selon les experts, il en ressort une opinion très favorable de la majorité qui s’est prononcée en faveur de la légalisation du mariage coutumier et religieux. Ce pendant, les Gabonais émettent une réserve au sujet du montant de la dot.
« Les mariages coutumier et religieux sont des institutions que nous avons dans notre société, les rendre légales relève certes de la compétence des législateurs, mais les Gabonais ont réagi. Il revient donc au législateur d’initier des procédures qui vont désormais régir les textes sur lesquels vont fonctionner ces institutions », a déclaré Jean Faustin Mvone Mba, sociologue.
Pour sa part, Raymond Ndong Sima, qui s’est réjouit de l’issue de cette enquête, a envisagé de mettre ce rapport à la disposition du plus grand nombre pour une appréciation.
« Je vais essayer de diffuser ce rapport et susciter chez les uns et les autres, à la fois la lecture et le débat. Et nous avons intérêt de nous inspirer de notre coutume, puis voir comment nous allons gérer ces relations entre humains », a-t-il signifié.
Rappelons que la commission ad hoc, qui a réalisé cette enquête fut mise en place en 2010, et elle a pour rôle, d’examiner les conditions de légalisation des mariages coutumier et religieux au Gabon, dans le but d’élaborer des textes définitifs y relatifs.