A la suite des démissions de Claudio Ndemby Nzinga et de Bonaventure Nzigou Manfoumbi, la branche dite des « Loyalistes » de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) a tenu une conférence de presse à la Chambre de commerce de Libreville, à travers laquelle elle a passé en revue de nombreux points en qualifiant de «non-événement» ces démissions.
Pour les loyalistes de l’UPG conduits à cette rencontre avec la presse par le Secrétaire exécutif adjoint, David Mbadinga, les démissions de ces deux personnes, Claudio Ndemby Nzinga (ancien député du 1er siège du 5e arrondissement de Libreville) et Bonaventure Nzigou Manfoumbi (Secrétaire politique) ne sont qu’un «non-événement». Ceci dans la mesure où ils avaient délaissé depuis belle lurette leurs occupations au sein de cette formation politique.
Claudio Ndemby Nzinga ne serait réapparu que récemment pour le compte des dernières élections législatives avec l’ambition de se faire investir, tandis que Bonaventure Nzigou Manfoumbi, lui est un transfuge du Parti démocratique gabonais, qui a une instabilité politique caractérisée. «Il n’est pas à son premier départ de l’UPG en ce sens qu’il était déjà parti de l’UPG avant d’y revenir suite à une amnistie prononcée par le défunt président Pierre Mamboundou à l’endroit des militants qui avaient quitté le navire et qui souhaitaient revenir», rapporte le quotidien Gabon Matin dans sa livraison du 18 juin 2012.
Revenant sur la problématique de l’introduction de la biométrie dans le processus électoral au Gabon, David Mbadinga et les hiérarques loyalistes de l’UPG estiment qu’il y a eu un long retard dans la promulgation de la loi sur la protection sur les données à caractère personnel. Pour eux, ce texte n’a été ni renvoyée en seconde lecture, ni déféré devant la Cour constitutionnelle.
Ils ont également indiqué leur scepticisme face à la neutralité de la Commission nationale pour la protection de ces données à caractère personnel, concernant notamment les décisions qu’elle aura à prendre. Raison pour laquelle, les dignitaires de cette branche de l’UPG ont souhaité que le président Ali Bongo Ondimba, pour montrer sa bonne foi et son ambition d’engager le Gabon sur la voie de la transparence, donne la direction de cette organisation à un membre de l’opposition véritable.
Enfin, pour cette question de la biométrie, l’UPG récuse également le fait de la mise à l’écart de l’authentification des électeurs dans le bureau de vote, le jour du scrutin. Pour ce parti, ce contrôle devrait dénicher les inscriptions et les votes multiples.
Autre point abordé lors de cette conférence de presse, les suites devant les tribunaux de l’affaire qui les oppose à la branche de l’UPG dirigée par le Secrétaire exécutif Mathieu Mboumba Nziengui.
Selon David Mbadinga et ses collègues, ils n’attendent que la Cour d’appel qui doit se prononcer après la décision d’incompétence du tribunal de première instance de Libreville lors de l’audience du 25 mai 2012.
David Mbadinga certifie qu’il n’y a pas de scission au sein de l’UPG. Il n’y a cependant que des désaccords avec le Secrétariat exécutif sur la participation aux dernières élections, l’organisation du congrès etc. Dès lors, ils travaillent pour ramener la sérénité dans cette formation politique fondée par feu Pierre Mamboundou.