Les populations des villages Ndongui et Lébani dans le département de la Boumi-Louétsi (province de la Ngounié, sud), ont manifesté leur soulagement il y a quelques semaines auprès des partenaires de la conservation du Parc National des Monts Birougou après la réfection du pont resté endommagé durant plusieurs années.
Depuis l’aménagement du pont, il y a quelques mois, les habitants de ces deux villages peuvent enfin revoir quelques rares voitures notamment celles du conseil départementale qui s’y engagent pour s’enquérir des conditions de vie de ces populations restées coupées de Mbigou durant plusieurs années.
Pour le président du conseil de ce département, Bertrand Mayombo le soulagement est partagé : « moi aussi je me sens soulagé car il n’y avait presque plus de communication avec ces populations qui souffre énormément ».
Malgré cet effort, les populations estiment qu’il reste encore beaucoup à faire. De nombreux villages plus loin sont encore enclavés à cause de la route toujours impraticable surtout en saison des pluies. Actuellement, le terminus se situe au village Itsiba à environ 12km de Mbigou. La route s’arrête dans ce village et les populations des villages comme Moukouma Moupopa, Moukouama Mousséssé et de Moudouma (24 km de Mbigou) restent coupées du département de la Mboumi-Louétsi.
Les fonctionnaires qui y résident continuent de vivre le calvaire car pour se ravitailler ils doivent parcourir des dizaines de kilomètres jusqu’à Mbigou pour prendre leurs salaires de fin de mois.
La route des villages Ndongui et Lébani est cette route qui relie plus facilement les populations de Mbigou dans la Ngounié à celles de Popa dans l’Ogooué-Lolo jusqu’à la capitale provinciale Koulamoutou. Malheureusement pour ces populations qui partagent les mêmes ethnies, familles et histoire la route qui normalement est considérée comme facteur de communication constitue à ce jour leur facteur de division et d’éloignement.
A noter qu’en septembre 201 1, lors du Conseil des ministères délocalisé de Franceville dans le chef lieu de la province du Haut-Ogooué (sud-est), le Chef de l’Etat avait instruit le Ministre de l’Equipement et le Ministre du Budget d’inscrire à partir de 2012 sur 3 ans une dotation de 25 milliards de FCFA par an, soit au total une enveloppe de 75 milliards, destinée au financement des voiries des capitales provinciales et départementales sur l’ensemble du territoire national.