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Micmac autour des Bongo CFA de la BGFIBank

Des révélations sensationnelles concernant l’Administrateur directeur général de BGFIBank, Henri-Claude Oyima, ont été effectuées ces dernières semaines. Ceci prouve que, si ce banquier n’est pas l’objet d’une machination visant à le discréditer, il traverse néanmoins une mauvaise passe qui pourrait l’emporter. Ce qui n’est pas sans rappeler le sort de Marcel Abéké un peu avant septembre 2011.

Les commentateurs confidentiels de la vie politique du Gabon prédisent depuis un bon moment qu’après l’éviction de Marcel Abéké de la direction générale de Comilog, Henri-Claude Oyima, Administrateur directeur général (ADG) de BGFIBank, figure dans le collimateur d’Ali Bongo à qui l’on attribue, à tort ou à raison, le changement intervenu en septembre 2011 au sommet de la Comilog. Comme pour confirmer ce sournois jeu d’échec, l’hebdomadaire Échos du Nord a dernièrement laissé entendre que le président Ali Bongo soupçonne le banquier d’avoir occulté certains avoirs financiers de feu Omar Bongo. Des machinations, pourrait-on déduire de façon primesautière, ont donc été entreprises en vue de destituer Oyima de la banque du front de mer librevillois, mais le conseil d’administration de cette institution, où ne siège ni Ali Bongo ni Maixent Accrombessi, aurait refusé de s’y plier.

Il faut donc soudoyer quelques administrateurs. Mais, hormis Christian Kerangall qui pourrait accepter de marcher, les autres, Patrice Otha, Pascaline Bongo, Marcel Abéké et Patrice de Maistre, ne pourront que renouveler leur confiance à Henri-Claude Oyima. Il aurait donc été conclu de priver BGFI des flux financiers en provenance du secteur pétrolier. Pour ce faire, il faut créer une banque. Mais la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) refuse la délivrance d’un agrément malgré toutes les garanties offertes.

La cabale, s’il en est, pour la destitution d’Henri-Claude Oyima de son poste à la BGFIBank a dernièrement avancé d’un cran. Est-ce en ce sens qu’il a été porté sur la place publique, la semaine dernière, certaines choses relatives à ce banquier ? On note qu’Omar Bongo Ondimba disposait de plusieurs comptes bancaires domiciliés à la BGFI dans lesquels le banquier se serait aisément servi, en usant de quelques artifices.

Si Omar Bongo était bien le donneur d’ordre, les débits de ces comptes étaient simplement affectés de la mention «eux-mêmes», tandis que d’autres ordres de payer étaient bien débités mais changeaient de bénéficiaires. L’hebdomadaire Échos du Nord donne l’exemple d’un débit de 150 millions de francs CFA destinés à Sonia Rolland (Miss France 2000) et qui ne lui est jamais parvenus, ou encore du don, présidentiel, d’un milliard de francs CFA aux artistes Gabonais qui n’a jamais entièrement été distribué. On parle également d’un compte destiné au financement des élections présidentielles, dénommé Finelec, ou encore du compte bancaire dénommé OAR DG, connu par bien des auditeurs de Sétrag, Comilog ou Total Gabon qui savent quels montants ces entreprises ont versé à titre de bonus personnel au défunt président. Toutes choses qui seraient voilées par un flou artistique que l’ADG se devrait d’expliquer.

De petites choses ont également été divulguées. Notamment que la construction de la villa de l’ADG dans le Haut-Ogooué est revenue à 100 millions de francs CFA, que la climatisation de sa maison à Nzeng-Ayong (Libreville) est payée par BGFI. Cette banque cherche actuellement où est passée la Mercedes Benz de 82 millions de francs CFA, achetée sur ses fonds et qui n’est plus visible comme voiture de fonction de l’ADG. Les choses ne devraient pas s’arrêter en si bon chemin, d’autres révélations étant d’ores et déjà annoncées.

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