A l’ouverture, hier à Rio de Janeiro, de la conférence des Nations unies sur le développement durable, les dirigeants du monde ont relevé la nécessité de mettre en place des mécanismes qui contraignent les Etats à respecter leurs engagements en matière de préservation de l’environnement.
La conférence des Nations unies sur le développement durable s’est ouverte hier à Rio de Janeiro, au Brésil, sous le signe de l’espérance. L’ouverture des assises a été ponctuée par plusieurs allocutions, dont celle de la présidente du pays hôte de l’évènement planétaire, Dilma Rousseff.
Comme l’ensemble des personnalités qui sont intervenues hier au cours de la séance inaugurale, la présidente de la République fédérative du Brésil a appelé ses pairs à faire montre de détermination, pour parvenir à la matérialisation des engagements pris en faveur de la protection de l’environnement.
Ces assises, qui se tiennent quarante ans après la conférence internationale de Stockholm sur l’environnement de 1972 , vingt ans après la conférence internationale de Rio sur l’environnement et le développement de 1992 et dix ans après le sommet mondial du développement durable tenu à Johannesburg en 2002, ont permis aux différents intervenants d’affirmer leur volonté d’inscrire les enjeux de la biodiversité au centre des préoccupations des délégations des 193 pays membres des Nations unies représentés à ce sommet, dont ils attendent qu’il énonce des mesures concrètes destinées à promouvoir la protection de la planète.
Cette réalité commande que les dirigeants du monde se montrent réellement préoccupés par la question de la préservation de l’environnement ; et adoptent une approche globale du sujet qui vise uniquement l’intérêt général des populations de l’ensemble de la planète. En réalité, il s’est agi, pour les personnalités qui ont pris la parole au cours de la séance solennelle d’ouverture du sommet, de dénoncer et de déplorer les « blocages » qui ont prévalu lors des sommets antérieurs, et empêché jusque-là que des avancées significatives soient enregistrées.
De ces diverses allocutions, il est ressorti que l’avenir de la planète est en danger ; du fait, notamment, de l’érosion continue de la biodiversité et de l’émission toujours croissante des gaz à effet de serre. Pour inverser ces fâcheuses tendances avec la contribution active de tous les Etats, les interventions des uns et des autres indiquent qu’il importe que des perspectives de développement durable s’ouvrent à tous les pays, et principalement à ceux du Sud, qui sont en droit d’attendre des Etats hautement industrialisés des soutiens financiers en contrepartie des efforts qu’ils pourraient déployer en matière de préservation des écosystèmes et de protection de l’environnement.
En raison des graves menaces écologiques qui pèsent sur la planète et qui pourraient causer d’énormes dommages environnementaux à l’horizon des années 2050/2060 , il est clairement apparu à tous les intervenants de la séance inaugurale du sommet Rio+20 l’impérieuse nécessité de mettre en place, au sein du « système des Nations unies », un mécanisme devant contraindre tous les Etats à respecter leurs engagements passés et futurs. Y parviendra-t-on ? La question restera posée jusqu’à la fin des travaux du sommet…
Au moment où nous mettions sous presse, l’intervention du président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, devant ses pairs et les autres délégations de haut niveau ou personnalités participant au sommet « Rio+20 », était imminente. Nous y reviendrons.