Les tuyaux destinés à l’adduction de l’eau potable au village Mombi dans le département de la Louétsi-Bibaka à Malinga (province de la Ngounié, sud), servent désormais de support aux toitures après l’abandon des travaux engagés par les autorités politiques du département.

Les habitants de Mombi situé sur l’axe Mbigou/Malinga n’ont plus le souvenir de la période au cours de laquelle ces tuyaux ont été abandonnés dans leur village, mais certains pensent que c’était lors d’une période électoral entre 2002 et 2005.

Les habitants se souviennent que le député de l’époque était venu leur présenter les responsables d’une société dont le travail était de mettre une pompe hydraulique à l’instar des villages voisins.

Malheureusement a-t-on appris, après le transport et stockage du matériel au village, les responsables de la société sont partis et ne sont plus jamais revenus. Même les travaux de forage qui avaient pourtant démarré se sont vu arrêter sans aucune explication.

Après plusieurs années, voyant que les tuyaux sont à la traine, plusieurs habitants dont les toitures sont fragilisées par la vétusté ont décidé de s’en servir en les mettant comme support au dessus des tôles pour empêcher qu’elles ne soient emportées par les forts orages, fréquents dans cette région reconnue pour sa forte pluviométrie car faisant parti du Massif du Chaillu.

Désormais, tout passant peut observer la présence de ces tuyaux bleu sur les toitures ou au bord des maisons en guise de planché. Dans le village, plus personne ne croit à une reprise des travaux d’adduction d’eau potable. Pour avoir de l’eau les populations se tournent vers les différents cours d’eau.

« C’est difficile de rester dans ce village. Nous sommes encore obligé de parcourir des kilomètres pour avoir une eau acceptable à consommer », a déclaré François en congé dans le village.

Notons qu’à l’issue du Conseil des ministres délocalisé de Franceville dans le chef lieu de la province du Haut-Ogooué (sud-est), le 15 septembre 2011, l’Etat gabonais avait annoncé son entrée au capital de la Société d’Electricité de Téléphone et d’Eau du Gabon (SETEG) et le déblocage d’une enveloppe de 94 milliards de francs CFA pour mettre un terme au déficit d’eau potable actuellement constaté dans les grandes villes du pays.