Ruddy Zang Milama (100m et 200m), Sandrine Kengue (5 000m), Stécy Ngoudi et Jeff Lendoye (5 000m) et Lucioni Mve (disque et poids) sont les choix des dirigeants de l’athlétisme gabonais resté 3 ans sans championnat national.
Au regard du fonctionnement de l’instance dirigeante de l’athlétisme gabonais et de la qualité de préparation offerte aux pratiquants, ces choix, hormis la participation de l’internationale Ruddy Zang Milama, 1ère sur 100m aux derniers championnats de France (11″03), suscitent des interrogations sur les éventuelles possibilités de médailles pour le Gabon, et sur le regard que vont porter sur notre pays les instances dirigeantes d’athlétisme internationales, à cette grande rencontre qui attend près d’une cinquantaine de pays.
«Très sincèrement, je ne sais pas sur quelle base ces quatre athlètes ont été sélectionnés. Le championnat national n’existe plus depuis 3 ans, l’athlétisme gabonais se résume à Ruddy Zang Milama», a fustigé Jacques Obame Essono, président de la ligue d’athlétisme de l’Estuaire dans les colonnes du quotidien L’union.
«Pourquoi envoyer aux charbons trois coureurs du 5 000 m ? Savez-vous que les meilleurs mondiaux de cette discipline seront au championnat d’Afrique ? Qui sera responsable en cas de faillite physique de nos ambassadeurs ? Que dire de la non-sélection du sprinteur Wilfried Bingangoye, lui qui a réalisé le 23 juin dernier à Libreville, lors des journées Olympiques un chrono de 10’’77 ?», s’interroge-t-il dans L’union.
En attendant que des miracles se produisent en faveur des athlètes gabonais engagés en victime expiatoire au rendez-vous de Porto-Novo, une grande fête, dénommée «le gala de l’athlétisme africain», qui réunira les sommités de cette discipline, est prévue ce 25 juin soir à Azalaï Hôtel de la Plage (Bénin). Au cours de cette soirée de réjouissance, quatre membres importants de l’instance faîtière de l’athlétisme seront décorés par le gouvernement béninois.
