Afin de promouvoir et de vulgariser le patrimoine culturel et artistique des peuples du sud du Gabon allant jusqu’à la frontière avec le Congo Brazzaville, un Collectif de communicateurs originaires du département de la Dola organisent la première édition du Festival Culturel et Artistique des Peuples du Sud (IBENGUNU) du 20 au 25 août 2012 à Ndendé, dans la province de la Ngounié (sud) du fait de sa portée historique et de sa position de ville carrefour, a déclaré l’un des organisateurs dudit Festival, Ludovic Koumba d’Africa N°1, joint au téléphone depuis Paris par GABONEWS.
Le Festival aura pour thème: «La femme, acteur du développement des sociétés ancestrales à nos jours».
«En effet, les peuples du Sud partagent le même substrat culturel et artistique qu’il convient de faire connaître. Cette action de diffusion de la culture participe de la nécessité de marquer la présence du Gabon dans le village planétaire des cultures et d’accompagner l’ambition du Gabon de se compter parmi les nations émergentes», nous a confié Ludovic Koumba.
Par cette action, les communicateurs du sud du Gabon entendent démontrer que les cultures des peuples du sud sont identiques à quelques variantes près. Il faut entendre par peuples du Sud, non seulement les populations de la partie sudiste du Gabon et du Congo mais aussi celles de tout l’hémisphère sud.
«Ce rapprochement suggère donc que ce festival inédit est appelé à s’internationaliser et à s’ouvrir à d’autres peuples d’Afrique et d’Amérique du sud afin de ne pas rester en marge du rendez-vous du donner et du recevoir que nous impose le processus de mondialisation qui fait du monde un véritable village planétaire, les communautés africaines en général et plus particulièrement celles du Gabon doivent s’investir autant que possible à veiller à la promotion et à la valorisation des éléments essentiels de nos cultures en les dotant de l’arsenal technique susceptibles d’en faire des instruments capables de transcrire la réalité du quotidien de nos peuples», a ajouté M. Koumba.
Pour lui, le décalage observé aujourd’hui entre l’adoption des comportements pro-occidentaux de notre jeunesse et l’abandon des valeurs fondamentales de nos sociétés nous interpellent tous sur la nécessité de définir des cadres opérationnels permettant de préserver l’héritage culturel qui pourrait être la meilleure preuve de notre existence et de notre participation au développement du monde. En effet, ce qui fait notre «africanité» est ce qui témoigne de notre existence, de notre particularité et il est plus que souhaitable de le partager.
«Les organisateurs entendent non seulement mettre en avant le rôle de la femme dans le développement des localités du sud mais aussi de saluer l’instauration de la journée de la veuve et de l’orphelin, initiative qui atténuera sans doute le traitement désobligeant imposé aux femmes après la disparition de leur époux», a précisé Ludovic Koumba.
Afin de pérenniser cette entreprise exaltante et passionnante, des techniques modernes de conservations des données seront mises à contribution. Ainsi les organisateurs envisagent aussi la création d’un site internet, la réalisation des films documentaires et l’exposition des photos de ce qui pourrait constituer à la longue la fierté culturelle des peuples du sud.