Le Président Gabonais, Ali Bongo Ondimba a procédé mercredi à Libreville à la destruction de plus de 4 tonnes d’ivoire issues de la lutte contre le braconnage dans le pays qui détient une population d’éléphants, estimée à environ 50.000 individus.
« Les éléphants du Gabon sont en état de siège en raison d’un marché illégal international, qui a entraîné le prix de l’ivoire dans la région jusqu’à 750% en seulement 12 mois », a déclaré M. Bongo Ondimba, en allumant le bûcher.
Le président Gabonais a par ailleurs exhorté la communauté internationale, à rejoindre la lutte contre le braconnage toute en précisant que le Gabon a opté pour « la tolérance zéro ».
Selon les données de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), le Gabon a perdu jusqu’à 80% des éléphants de forêt, en deux décennies.
En mai 2012, le Gouvernement gabonais a créé une unité spéciale de 250 hommes au sein de la Gendarmerie nationale, en vue de renforcer la surveillance au sein de l’ANPN.
Le Gabon, qui détient 13% des forêts tropicales du continent africain, a une population d’éléphants restée relativement stable mais, ces deux dernières années des massacres importants ont été découverts par le personnel de l’ANPN.
En Avril 2011, le personnel des parcs a repéré 27 carcasses d’éléphants dans les savanes de la Réserve de Wonga Wongué, située entre Libreville et Port-Gentil (sud ouest).
Selon les données de l’ANPN entre 50 et 100, le nombre d’éléphants tués chaque jour dans le pays.