Communiqué de presse, pour diffusion immédiate
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Des rumeurs persistantes font état de pourparlers secrets prévus entre le régime des Bongo et les ténors de l’opposition gabonaise actuellement réunis à Paris, et ce dans le sillage de la rencontre Ali Bongo et François Hollande prévue le 5 juillet 2012 à Paris.
François Hollande et la France serviraient ainsi de médiateurs en vue d’une négociation de « sortie de crise », donc d’une pacification des enjeux politiques devant mener à un partage du pouvoir au Gabon entre le régime des Bongo et son opposition officielle. L’issue de ces tractations viserait, ultimement, à la formation d’un gouvernement d’union nationale dans lequel l’on nommerait des opposants à des postes vidés de pouvoirs tels celui de Vice-Président de la République ou de Vice-Premier Ministre, et autres.
Tandis que le BDP-Modwoam (« Bongo Doit Partir – Mouvement des Descendants de Wongo, Okwêrêt, Akoma Mba et Mumbina ») reste ouvert à l’idée d’un forum de l’opposition radicale qui, organisé dans la transparence la plus totale et se tenant en un lieu neutre et public de Paris, adouberait devant tous l’idéologie d’un combat frontal commun visant à la fin par tous les moyens du régime quadragénaire des Bongo, il s’oppose fermement à toute réunion « molle » de l’opposition gabonaise bâtie sur des manipulations, des mensonges et des tentatives de rallier la diaspora gabonaise à des personnes aux idéologies et à la combativité douteuses. A ce titre, le BDP-Modwoam rejette tout processus qui, au Gabon comme au sein de la diaspora, aurait pour objectif de rallier le peuple gabonais aux sempiternels raccourcis politiques qui, depuis 22 ans, visent aux accords de partage du pouvoir plutôt qu’à une lutte frontale de prise de pouvoir au nom et pour le compte du peuple gabonais.
Le BDP-Modwoam tient ainsi à rappeler qu’il n’est aucunement engagé, pour le moment, dans quelque tractation secrète que ce soit et qu’aucun de ses membres n’est aucunement engagé ni délégué à aucune de ces tractations secrètes. A ce titre, toute personne qui se dirait, dans le cadre de ces tractations de l’ombre, appartenir au BDP-Modwoam se doit d’être considérée, automatiquement, comme un imposteur. Le BDP-Modwoam n’a donné, pour le moment, mandat à qui que ce soit de participer en son nom à quelque réunion que ce soit. Et quand ce sera le cas, nous l’annoncerons publiquement.
Le BDP-Modwoam considère par ailleurs que la seule sortie de crise qui soit viable pour le Gabon aujourd’hui devrait tourner autour de l’annulation des élections présidentielles de 2009 et, donc, la tenue d’élections transparentes, libres et démocratiques dans un délai d’un an qui correspondissent au désir des Gabonais de voir l’alternance immédiate se faire à la tête de la République. C’est cela le seul cadre dans lequel un gouvernement d’unité, de salut national et de transition aurait un sens.
Le BDP-Modwoam dit donc, à l’avance, son opposition à toute idée de gouvernement d’union nationale qui ne soit pas un gouvernement de transition vers une nouvelle élection présidentielle dans un délai d’un an, et ce sur la base d’un système institutionnel, constitutionnel et électoral entièrement réformé et adapté aux normes de transparence qui garantiraient, dès lors, l’élection d’un président du Gabon qui soit légitime et symbole d’une unité nationale en conformité avec le pays nouveau auquel le peuple gabonais aspire depuis 45 ans.
Le BDP-Modwoam condamne par ailleurs toute réunion entre le dictateur gabonais et le président français qui aurait pour but de consolider la Françafrique tout en réduisant les aspirations de changement immédiat des Gabonais à des accords de partage de pouvoir qui auraient pour conséquence alarmante et inacceptable de perpétuer, pendant 70 ans au moins, la mainmise des Bongo sur le Gabon.
Fait le 30 juin 2012
Le Conseil Exécutif
BDP-Modwoam
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, NJ 07052, USA
Tél./Fax : (973) 447-9763