Bouzo’’, de son vrai nom Jean- Paul Mabounda Koumba, Gabonais sans emploi, la trentaine et résidant au quartier Bavanga dans le deuxième arrondissement deMouila, chef lieu de province de la Ngounié, a été abattu froidement mardi dernier, au environ de 8 heures du matin par son compagnon, Jean De Dieu Mbina, au cours d’une partie de chasse.
Mabounda Koumba et Mbina, enseignant à l’école publique de Nzemba, dans le département de Tsamba-Magotsi par Fougamou, sur la nationale 1, se sont rendus au campement, dans la forêt de Fogou, dans le canton haute Mougalaba par Guietsou retrouver un troisième compagnon, Simplice Ibinga, pour des parties de chasse. Ce dernier y campait pour effectuer ses travaux champêtres lorsque les deux compères lui ont fait la proposition de les accompagner à la chasse.
La partie a commencé la nuit, tous groupés. Mais c’est aux environs de 8 heures du matin, lorsque Bouzo et Jean De Dieu aperçoivent une horde de singes mandrills (espèces protégées, ndlr) qu’ils ralentissent leur avancée pour mieux les localiser. Finalement, Mbina marque le pas tandis que Mabounda Koumba le devance, Simplice, lui, occupe le milieu à des distances très séparées.
Selon les explications obtenues à la brigade de gendarmerie du centre à Mouila lors de son interrogatoire, Mbina qui gardait les arrières aurait aperçu un singe au sol. Pour faire vite et ne pas se faire repérer par l’animal, il aurait tiré sans chercher à comprendre, alors que c’est sur son frère de chasse qu’il venait de loger les plombs à la place du vrai singe. Avec la peur au ventre, les deux vivants l’on déplacé et déposé au bord de l’eau, sans toutefois expliciter la raison.
Informé de la situation par ses éléments en service au Pk19, le Commandant de brigade centre s’est rendu sur les lieux, en compagnie du médecin légiste du centre hospitalier régional de Mouila (CHREM) et du reporter de l’AGP.
Sans une civière attenante, l’équipe présente a fabriqué un tip oye de fortune et a pu déplacer le défunt pour le placer à la morgue des pompes funèbres de la localité.
Selon le constat du médecin légiste, il ressort que la décharge de plombs a atteint le défunt par le dos, ainsi qu’au coup. Le présumé meurtrier a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il sera présenté au parquet dans les jours qui suivent, en attendant la clôture de l’enquête.