Le gouvernement gabonais a été invité à relever le budget alloué au secteur de l’eau à 0,5% du Produit intérieur brut (PIB), à l’issue d’un séminaire national de sensibilisation des acteurs sur les objectifs de mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eaux (GIRE) et de l’atelier de lancement du dialogue national pour la gestion de ces ressources.
Centrées sur la gestion de l’eau en Afrique centrale, les deux rencontres, qui se sont achevées le week-end dernier à Libreville, ont demandé au gouvernement gabonais de respecter les décisions de Charm el-Cheikh (Egypte) fixant à 0,5% du PIB national le budget consacré au secteur de l’eau.
Pour atteindre cet objectif, l’Etat gabonais doit engager des consultations avec les institutions de formation et de recherche, afin de répondre aux attentes de renforcement des capacités dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.
Les pouvoirs publics doivent aussi rendre opérationnel le Conseil consultatif de l’eau en tant que plate-forme de concertation et de dialogue au niveau national et l’élargir à un réseau de conseil au niveau des provinces.
Le Gabon doit également élaborer un plan média de sensibilisation et de vulgarisation du processus du Plan d’action national et du PARGIRE.
Par ailleurs, le séminaire a recommandé au secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) d’appuyer les programmes de renforcement des capacités, dans le cadre régional pour le PARGIRE et la GIRE, ainsi que les programmes conjoints dans la région, axés sur les enjeux scientifiques et les collaborations régionales.
Les Etats membres ont été appelés à un renforcement des connaissances sur l’évaluation des ressources en eau au niveau quantitatif et qualitatif, à travers l’amélioration du réseau des stations de mesure et la publication périodique des annuaires des données sur les ressources et leurs usages.
Ils ont été également invités à appuyer la vulgarisation des textes juridiques régissant la gestion de l’eau au niveau des Etats membres de la CEEAC et d’appuyer les actions d’alimentation en eau potable de manière simultanée avec l’assainissement.
Le séminaire a également souhaité l’élargissement de l’assiette de financement de l’eau et de l’assainissement et proposé l’institution d’une redevance sur l’eau ainsi que l’implication des collectivités villageoises dans la gestion des points d’eau et le renforcement de la formation professionnelle sur le métier de l’eau à leur niveau.
Le séminaire a aussi préconisé le renforcement du partenariat public/privé, à travers l’implication des PME, dans le financement des infrastructures et du service de l’eau, l’amélioration de la gestion, du suivi et de la qualité de l’eau potable au niveau local, pour prévenir les accidents sanitaires.
Un appui à la vulgarisation des textes juridiques qui régissent la gestion de l’eau aux niveaux des Etats membres de la CEEAC a été également requis.
Le séminaire national de sensibilisation des acteurs sur les objectifs de mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et à l’atelier de lancement de dialogue national pour la gestion de ces ressources, ont été organisés à l’initiative du secrétariat général de la CEEAC, en collaboration avec le ministère gabonais des Ressources hydrauliques.