Le programme panafricain de gouvernance vétérinaire (Vet-Gov) a été lancé mardi dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), dans le cadre d’un atelier organisé à Libreville sur le renforcement de la gouvernance vétérinaire en Afrique.
Ce programme de cinq ans (2012-2016) est financé à 96,2% (196,78 milliards de FCFA) par l’Union européenne (UE) et à 3,8% (7,47 milliards de FCFA) par l’Union africaine (UA), par le biais du Bureau inter-africain des ressources animales (BIRA), basé à Nairobi (Kenya).
L’objectif du Vet-Gov est de favoriser l’avènement d’un changement institutionnel susceptible de parfaire les services vétérinaires rendus aux éleveurs dans chaque pays membres de la CEEAC.
Il doit également renforcer les capacités des institutions régionales, afin qu’elles jouent le rôle de coordination, d’harmonisation, d’intégration et de support aux dix Etats membres : Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, République démocratique du Congo (RDC), Gabon, Guinée-Equatoriale, Sao Tomé et Principe.
Le Vet-Gov a été officiellement lancé à Paris (France) lors d’un atelier qui s’est déroulé du 17 au 18 mai dernier alors que le démarrage effectif du programme a eu lieu au mois de janvier dernier au siège de l’Union africaine/BIRA de Nairobi (Kenya).
Le Vet-Gov a été mis en œuvre par la FAO en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), avec le concours des huit communautés économiques régionales du continent africain (CEA, CEEAC, CEDEAO, CEN-SAD, COMESA, IGAD, SADC et UMA).
Selon le représentant de la FAO pour la sous région de l’Afrique centrale, le Dr Lamourdia Thiombiano, le secteur de l’élevage représente 100% du Produit intérieur brut (PIB) agricole et contribue environ à 10% du Produit intérieur brut national.
La sous région de l’Afrique centrale compte environ 16 millions de bovins, 6,6 millions d’ovins, 37 millions de caprins et 87 millions de volailles.
’’Ces chiffres montrent l’importance du secteur élevage et le potentiel qu’il représente pour le développement économique des pays membres de la CEEAC’’, a souligné le Dr Thiombiano.
La représentante adjointe de l’OIE pour l’Afrique, Mme Florencia Cipriano, a estimé elle aussi qu’il faut renforcer, à court et moyen termes, les capacités des services vétérinaires dans les domaines de l’amélioration de la santé animale et de la lutte contre les zoonoses.
Un accent particulier doit être mis sur la bonne gouvernance des services vétérinaires, l’information sur les maladies animales et la sécurité des échanges régionaux et internationaux, si l’on veut atteindre la sécurité alimentaire dans le monde, a estimé Mme Cipriano.
Organisé par le ministère gabonais de l’Agriculture avec l’appui conjoint de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) et de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’atelier de lancement du programme Vet-Gov dans la CEEAC regroupe des experts vétérinaires et des technico-administratifs des départements ministériels, des organisations d’éleveurs…
Sept des dix pays membres de la CEEAC ont envoyé des délégations à Libreville