Suite à la visite sur le terrain de la première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, notamment dans le quartier appelé communément Baie-des-Cochons, dans le troisième arrondissement, la CNAMGS s’est rapidement déployée pour répertorier les Gabonais économiquement faibles (GEF) qui devraient prétendre à une couverture médicale et sociale.
Dénommée «quartier propre et solidaire», l’opération lancée par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille implique le gouvernement par le biais du ministère en charge de l’Aménagement du territoire, les volontaires de la Croix Rouge gabonaise, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie Sociale (CNAMGS) et les jeunes de ce quartier. Elle a permis dans une première étape de procéder au nettoyage de ce quartier du troisième arrondissement de Libreville où la promiscuité, l’insalubrité et la pauvreté restent la règle.
Aidé des jeunes, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille et tous ses partenaires ont essayé d’apporter un léger mieux à l’espace vital de ces Gabonais. Une opération qui a immédiatement été suivie par l’appel de madame Sylvia Bongo Ondimba à aller plus loin en immatriculant ces familles à la CNAMGS. Car, au regard des conditions de vie des personnes qui habitent ce quartier, et en partageant un moment avec eux, on se rend très vite compte qu’ils tirent le diable par la queue.
Depuis lundi, les agents de la CNAMGS sont sur le terrain pour recenser et inspecter les familles et les personnes qui sont éligibles pour cette manne qu’octroie l’État gabonais aux personnes économiquement faibles.
«C’est une excellente idée de voir que l’administration va vers la population. Mais, j’encourage beaucoup plus la première Dame à en faire davantage pour que les gabonais vivent un peu mieux », a déclaré Gilles Biyogho, un agent de la santé à la retraite.
Si les agents de la CNAMGS doivent recenser les GEF, les documents officiels sont importants pour cette opération. Kevin Minko, un agent enquêteur de la CNAMGS explique que leur travail consiste à rechercher si les postulants sont de véritables nécessiteux et permet de contrer les fraudes en amont. Ils s’assurent de leurs conditions de vie, vérifient s’ils ne sont pas employés dans une entreprise privée, s’ils ne sont pas fonctionnaires ou s’ils ne bénéficient pas des fonds de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS).
Cependant, ils constatent que de nombreuses familles ne disposent pas de pièces d’identité. La carte d’identité et l’acte de naissance, deux documents fondamentaux, manquent dans le dossier.
«Les administrations doivent harmoniser leurs actions afin de mieux servir les populations. Pourquoi veut-on que les vieillards de plus de 70 ans aillent se faire bousculer dans les rangs pour faire une carte d’identité ? », s’est interrogé Jérôme Nziengui Nkoumba, un enseignant qui souhaite que de nouvelles mesures soient prises pour l’établissement de la carte nationale d’identité.
Au moment où nous rédigeons ces lignes, nous apprenons que le ministère de l’Intérieur a donné des instructions afin que le jeudi 5 juillet 2012, des policiers se déplacent dans ce quartier, spécialement pour établir ces pièces d’identité.