Le projet Maboumine d’exploitation des ressources (Niobium, Terres rares, uranium, tantale et phosphate) a été présenté aux autorités administratives du chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué au centre du Gabon, par la responsable de la communication externe de la société ‘’Maboumine’’ Mme Pascale Minder.
Dans son exposé, Mme Minder a souligné que le projet n’était pas nouveau car, a-t-elle indiqué, il date de 1986 et que de nombreux travaux ont été réalisés sur le terrain à savoir les sondages de reconnaissance, le prélèvement d’échantillons et des études de procédés.
Les études entreprises pour valorisation de ces élément ont donné les résultats suivants : soit à la non-rentabilité du projet (phosphate) : Somimo ; 1992-1999. Soit à l’abandon du projet (Niobium) : Somima ; 1999-2003 avant la création entre 2005-2008, par la Comilog, de la société ‘’Maboumine’’ qui détient le permis de recherche minière sur le gisement et 40% des parts de la société. ‘’ A ce jour, les essais de valorisation du niobium par le procédé pyrométallurgique n’aboutissent pas’’ a-t-elle souligné.
‘’En 2008-2011, la part de Comilog augmente à 60%, le gisement est étudié pour l’ensemble des ressources (Niobium, Terres rares, uranium, tantale et phosphate) et en même temps une nouvelle voie est explorée par la société Eramet pour valoriser les métaux : l’hydrométarllurgie et depuis 2011, une centaine de personnes travaillent dans les laboratoires pour finaliser le procédé ; une usine pilote construite pour tester le procédé ; une équipe d’une vingtaine de personnes est aujourd’hui dédiée au projet’’, a-t-elle ajouté, faisant remarquer que le gisement se trouve dans des pyrochlores qui sont difficiles à traiter.
Pour l’exposante, un planning ambitieux pour l’industrialisation par étape du procédé innovant est mis en place par la recherche en laboratoire (identification des voies pertinentes, essais en batch et définition du procédé. C’est ainsi qu’elle a parlé de la construction et de l’exploitation d’une usine pilote, de la formation du personnel et d’une enquête complémentaire qui sera menée dans quelques mois auprès des populations en vue d’avoir une bonne connaissance des populations et de leur mode de vie.
Parlant des perspectives, elle a parlé du démarrage, au courant de ce mois de juillet des travaux d’une base vie sur le site pour accueillir 120 personnes, des études géologiques complémentaires et des études logistiques dont deux voies sont entrain d’être explorées pour l’acheminement des matières premières sur le site : voie ferroviaire jusqu’à Port-Gentil, d’une étude de l’impact de l’usine pilote à finaliser pour début 2014.
‘’L’usine pilote sera installée sur le site de Maboumine en 2015. Elle permettra de tester le procédé et les produits, ainsi que son impact sur l’environnement et former les personnels, elle emploiera environ 150 personnes qualifiées’’, a-t-elle poursuivi, soulignant qu’un point semestriel est effectué avec le ministère des Mines (…), des représentants de la présidence, de la primature et des autres ministères et un autre point bimestriel est aussi fait avec la direction générale de l’Environnementales.
‘’Des contacts réguliers doivent entre mis en place avec les autorités gabonaises de la province du Moyen-Ogooué pour information sur l’avancement du projet et des échanges sur des sujets particuliers, enquêtes publiques’’, a-t-elle conclu.
Deux documentaires ont été présentés un film laboratoire et un autre film pilote. Avant cette présentation, la délégation, conduite par le directeur général de la société de Maboumine, M. Arthur Nganié, a été reçue en audience par le gouverneur de province, M Pascal Yama Lendoye.