En lieu et place du ministre de la Culture, Séraphin Moudounga empêché, le professeur Louembet a présidé ce mardi à Libreville, la cérémonie d’ouverture des premières journées de Partenariat IPHAMETRA/ Acteurs de la Médecine Traditionnelle Africaine, en présence des représentants des deux secteurs d’activités.
Ces journées visent un triple objectif à savoir : rassembler au même endroit des tradipraticiens qui ne se connaissent pas toujours, afin qu’ils discutent et échangent ; trouver des voies et moyens pour asseoir un partenariat responsable entre les tradipraticiens et l’Institut de Pharmacopée et de Médécine Traditionnelle (IPHAMETRA) ; montrer au public qu’il existe effectivement une médecine traditionnelle qui a des acteurs, des outils et des produits.
Dans son allocution, le représentant du ministre a souligné que « le gouvernement, à travers l’Institut de Pharmacopée et de Médécine Traditionnelle (IPHAMETRA) montre à la face du monde que la médecine traditionnelle est reconnue d’utilité publique, même si beaucoup reste à faire ».
C’est dans ce sens qu’il a précisé que « la Médecine africaine et les médecines dites normées ont toutes le même objectif, c’est-à-dire la recherche du bien-être du malade, même si leurs traitements et leurs méthodes sont totalement différents. C’est justement parce que leurs méthodes et leurs traitements sont différents qu’il devient opportun de trouver des voies et moyens pour travailler en intelligente collaboration »
De son côté, le Directeur de l’IPHAMETRA, Henri Paul Bourobou a déclaré que « le Gabon doit rattraper le temps perdu dans le domaine de la recherche en pharmacopée et la Médecine Traditionnelle ». De même, a-t-il ajouté, « les tradipraticiens sont des détenteurs de savoirs immenses qui méritent d’être appelés savants. C’est pourquoi nous avons le devoir de travailler avec eux. Et le partenariat est tout à fait un cadre approprié pour revaloriser la pharmacopée traditionnelle, développer notre médecine et créer des richesses ».
Après les différentes allocutions, le représentant du ministre a visité les différents stands mis en place pour la circonstance. Sur les étales de ces stands, les tradipraticiens ont exposé leurs produits, chacun en fonction de sa spécialité.
Ainsi, de nombreux produits ont été présentés aux visiteurs, partant des produits qui atténuent l’effet du VIH dans le corps en réduisant les effets des maladies opportunistes, en passant par des produits qui redonnent la virilité aux hommes, sans oublier les produits traitant les problèmes de « tension »…
Outre la cérémonie d’ouverture officielle de ces journées, de nombreuses autres activités sont prévues tel que « la table ronde » devant permettre aux différentes parties d’échanger sur la nécessité de ce partenariat qui doit avant tout donner un cadre juridique aux tradipraticiens.