Les éléphants dévastent les plantations dans la petite localité d’Idemba, située dans le département de la Mougalaba dans la province de la Ngounié, dans le sud du Gabon.
Les pachydermes représentent désormais une véritable menace puisqu’ils se rapprochent des villages et rôdent maintenant derrière les habitations.
Mardi, les habitants d’Idemba, craignant que les éléphants ne provoquent la famine dans leur contrée, sont allés rencontrer le gouverneur de la Ngounié, Michel Mouguiama, pour se plaindre.
Les habitants en colère ont menacé de s’attaquer aux prédateurs si aucune mesure n’est prise pour trouver une solution aux dégâts causés dans leurs plantations.
’’Si aucune décision n’est prise en amont, nous agirons de notre propre chef contre les éléphants, pour ne pas connaître la famine’’, a déclaré un notable très en colère.
Les habitants d’Idemba ont fait part de leur intention d’abattre les éléphants, animaux intégralement protégés par la législation gabonaise, afin de mettre un terme à la situation d’insécurité créée par les pachydermes.
‘’Quand les éléphants ne trouvent plus rien dans les plantations, ils sortent de la brousse et viennent s’alimenter derrière les campements et les maisons’’, a expliqué un habitant du village Idemba, ajoutant que chaque foyer possède au moins un potager derrière sa case, qui les attirent.
Les habitants d’Idemba ont sollicité une autorisation administrative pour utiliser leurs armes à feu, afin de ‘’repousser’’ les éléphants dans leur environnement naturel.
Ils ont demandé au gouverneur d’intercéder pour eux auprès des agents du Fonds mondial pour la nature (WWF) et des Eaux et forêts, afin qu’ils libèrent leurs arsenaux de chasse (calibre 12 et carabine 448) confisqués.
‘’Le Gabon est le dernier sanctuaire d’éléphants en Afrique. Par exemple, il y a maintenant 20 fois plus d’éléphants au Gabon qu’en RDC, même si ce pays est 10 fois plus grand que le Gabon’’, avait déclaré le secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), le Pr. Lee White, à l’occasion de l’incinération, fin juin, par le président Ali Bongo Ondimba, de cinq tonnes d’ivoire saisies sur des braconniers.
Depuis plus d’une dizaine d’années, le Gabon s’est engagé dans une politique de conservation et de préservation de ses écosystèmes qui s’est traduite par la création de 13 parcs nationaux représentant près de 10% de son territoire.