Le gouvernement sud-africain a réitéré mercredi son soutien à sa ministre de l’Intérieur Nkosazana Dlamini-Zuma, qui brigue la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA).
Cette confirmation du soutien gouvernemental survient alors que Mme Dlamini-Zuma doit s’envoler plus tard dans la journée pour la capitale éthiopienne Addis-Abeba, où elle participera au 19e sommet de l’UA, lors duquel le prochain président de la Commission de l’UA devrait être élu.
Seuls deux candidats sont encore en lice pour le poste. Dlamini-Zuma affronte le Gabonais Jean Ping, qui est le président sortant, dans un face-à-face qui fait apparaître une ligne de clivage entre les pays francophones d’un côté et les autres pays africains de l’autre.
« Le gouvernement réitère son soutien inébranlable, appuyé par la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), à la candidature de la ministre Dlamini-Zuma à la présidence de la Commission de l’UA, et se déclare convaincu qu’elle possède à la fois la capacité et la volonté d’aider le continent dans les efforts qu’il mène pour améliorer la vie de tous les Africains tout en prenant sa place légitime parmi les nations du monde comme un égal et un partenaire pour le développement durable », a déclaré le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
La semaine dernière, Mme Dlamini-Zuma a appelé à un changement à la tête de l’UA, promettant d’augmenter l’efficacité de l’organisation, et elle s’est dite prête à assumer cette fonction.
Le gouvernement sud-africain fait valoir le point de vue de la SADC, qui estime que conformément au principe de rotation, toutes les régions devraient avoir la possibilité de diriger la Commission de l’UA.
Depuis la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), qui a plus tard fait place à l’UA, aucun dirigeant issu des régions du sud ou du nord du continent n’a accédé à des fonctions de direction de l’organisation panafricaine.
En janvier, les dirigeants africains ont reporté l’élection du président de la Commission de l’UA au mois de juillet, car ni Dlamini-Zuma ni Jean Ping n’avait obtenu la majorité des deux tiers de voix nécessaires pour être élu à la tête de la Commission.