Bien sûr, le président gabonais a été reçu avec tous les honneurs dus à son rang de chef d’Etat. Mais pas trop.
Le 5 juillet 2012, Ali Bongo Odimba a reçu un accueil… tiède sur le perron de l’Elysée, lors de sa visite officielle au nouveau président français François Hollande,.
L’entrevue qui a suivi avec son homologue français a été sobre contrairement à celle des présidents nigérien Mahamadou Issoufou et béninois Boni Yayi, révèle la Lettre du Continent,.
Durant son séjour, les officiels français qui ont rendu visite à Ali Bongo ont fait le service minimum, bien loin du ballet de politiques français de gauche comme de droite qui défilaient devant son père et prédécesseur.
Cette distance affichée par le nouveau pouvoir français est due à l’insatisfaction en matière de démocratie dans son ancienne colonie.
Ceci dit, François Hollande a tenu à ménager son hôte. Il ne s’est pas montré trop insistant sur les questions de droits de l’homme, la lutte contre la corruption et le pluralisme.
Et pour cause, le Gabon reste une place forte française. La France y a beaucoup d’intérêts économiques et au moins 15.000 ressortissants, précise la Lettre.
En outre, ce pays d’Afrique centrale reste le seul poste avancé sur le littoral atlantique où l’Hexagone a installé une base militaire.
Autant dire que les relations franco-gabonaises ont encore de beaux jours devant elles.