L’appel du 10 juillet, lancé par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, pour une concertation nationale sur la gouvernance politique, économique, sociale et démocratique du Gabon en septembre prochain, a enregistré son premier écho favorable.
Le Collectif des Gabonais de l’étranger, domiciliée rue de Berri dans le 8e arrondissement parisien, a en effet publié, le 14 juillet 2012, un communiqué à travers lequel, il «s’honore du communiqué du Gouvernement qui appelle toutes les forces sociales et politiques nationales à une large concertation.»
Indiquant qu’il est prêt à prendre part à l’initiative du gouvernement gabonais, le Collectif des Gabonais de l’étranger pose cependant quelques conditions à sa participation aux états généraux du pays initiés par la Primature gabonaise : «La détermination et la diffusion du cadre de cette concertation ; l’organisation d’une séance plénière pour tirer les conclusions de cette concertation ou conférence nationale ; la prise des décrets d’application des recommandations au moment de la clôture de la plénière, et la mise en place d’un comité de suivi indépendant chargé de contrôler l’application des recommandations et d’évaluer les résultats obtenus.»
Pour rappel, le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, a invité la population (usagers du service public), les élus nationaux ou locaux, les agents de l’État, les institutions de l’État, la société civile, le secteur privé, les corps intermédiaires et les prescripteurs d’opinion à une large concertation, en septembre prochain. Il sera question de «poser un diagnostic de la gouvernance politique, économique, sociale et démocratique de notre pays ; assurer l’adaptation de l’État au contexte économique et social au regard de la demande croissante de nos concitoyens en faveur d’une gouvernance de qualité ; assurer la simplification de ses procédures, la transparence de sa gestion et l’accessibilité à ses services.»
Bien avant le Collectif des Gabonais de l’étranger, une douzaine de centrales syndicales du secteur public, parapublic et privé ont lancé à l’endroit du gouvernement, le 13 juillet dernier, un ultimatum de trois mois pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et la baisse des prix de produits de consommation. On devrait naturellement déduire, que l’appel de Ndong Sima, lancé trois avant la déclaration de ces centrales syndicales, est également une réponse aux revendications de ces centrales syndicales. Leur ultimatum s’achevant en octobre prochain, il est souhaitable qu’elles répondent positivement à l’appel du Premier ministre. Ce qui serait également un bon écho au Collectif des Gabonais de l’étranger.
En effet, la suite du communiqué de ces membres de la diaspora gabonaise laisse entendre que «Face à la gravité de la situation politique actuelle de notre pays, le Collectif demande à tous les Gabonais, et à toutes les forces de l’alternance et du changement démocratique, de participer activement à la nouvelle dynamique citoyenne en vue de mettre fin à la crise politique, économique, sociale et morale que subit notre pays depuis de nombreuses années, dans l’intérêt supérieur de la Nation.» Une déclaration de bonne intention, pourrait-on conclure.