Les travaux visant la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre l’enrichissement illicite et le blanchiment d’argent se sont ouverts lundi à Libreville, sous l’impulsion de Vincent Lebondo Le-Mali, président de la cellule gabonaise s’occupant des questions liées à cette cause.
Les prémices de ces travaux seront livrées selon les experts dans un délai de trois mois. Il s’agit pour le Gabon de se doter des capacités opérationnelles et des instruments juridiques devant faciliter la lutte contre l’enrichissement illicite et encourager la bonne gouvernance financière. Les travaux visent aussi l’élaboration d’un plan d’actions multiformes, dans le cadre d’une politique intégrée de lutte contre la corruption, le détournement des fonds publics et le blanchiment des capitaux. Ce qui va permettre de renforcer les anciens mécanismes de l’Etat pour la lutte contre ces fléaux.
Cette bataille sera menée au Gabon avec l’appui de l’ambassade des USA, de l’ambassade de la France et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), ainsi que des partenaires sociaux, souligne le gouvernement.
Les Gabonais attendent beaucoup de la commission chargée de cette lutte, notamment en ce qui concerne la corruption et les supposés détournements de fonds dans la gestion des budgets d’investissement et la passation des marchés publics. Pour le moment cette commission créée il y a plus de quatre ans n’a jamais présenté un dossier concret pouvant permettre l’inculpation de certains hauts cadres de l’Etat qui sont devenus des champions dans l’art de la mauvaise gouvernance financière.
En tout cas, selon Vincent Lebondo Le-Mali, 92 dossiers concernant le détournement des fonds publics seront bientôt présentés devant les juridictions compétentes et les intéressés interpelés.