Au terme de l’atelier organisé les 16 et 17 juin à Libreville par le ministère gabonais de la Santé et la Fondation Raoul Follereau de Paris, spécialisée dans la lutte contre la lèpre, il a été noté que 32 nouveaux cas de lèpre ont été détectés dans le pays en 2011 contre 40 en 2010, dont 17 dépistées tardivement.
Selon l’AGP, «l’atelier avait pour objectif de renforcer la lutte contre cette maladie et donner des rudiments supplémentaires pour dépister et traiter les malades le plus tôt possible, aussi bien dans les structures sanitaires de Libreville, que celles de l’arrière-pays». Il existe aujourd’hui plus de 1,5 million de lépreux déclarés dans le monde. Sur plus de 254 000 nouveaux cas recensés en 2007, 24 000 sont des enfants de moins de 14 ans.
En 15 ans, cette maladie peu contagieuse mais favorisée par la misère et le manque d’hygiène a été éliminée dans 98 pays à travers le monde mais reste endémique dans plus de 60 autres pays. Maladie contagieuse et infectieuse, la lèpre est causée par le bacille de Hansen, un microbe de la même famille que les agents de la tuberculose et de l’ulcère de Buruli. Elle se transmet par les voies respiratoires, touche les nerfs périphériques, la peau et les muqueuses, et provoque des infirmités sévères mais elle peut guérir lorsqu’elle est diagnostiquée et traité très tôt. Elle est endémique dans certains pays tropicaux (en particulier d’Asie)
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Gabon est parvenu à atteindre un taux d’élimination de 24 000 à 10 000 lépreux qui sont traités dans trois centres principaux à savoir l’hôpital de Nkembo à Libreville, l’hôpital Albert Schweitzer à Lambaréné et l’hôpital de Bongolo à Lébamba.