Bruno Ben Moubamba, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 30 août 2009 remportée par Ali Bongo Ondimba et ancien Vice-président de l’ex Union Nationale (UN), parti de André Mba Obame, Zacharie Myboto, Jean Eyeghé Ndong, Casimir Oyé Mba, Paulette Missambo et Jean Ntoutoume Ngoua, a expliqué dimanche 22 juillet 2012 sur son blog politique les raisons qui l’ont conduit à participer au « Gouvernement du PNUD » mis en place au Gabon en février 2011 et dirigé par Raphael Bandenga Lendoye.
« Nous demandons au Peuple Gabonais de se tenir prêt à défendre la victoire qui fut volée à Pierre MAMBOUNDOU par le Système BONGO en 1998, 2005 et 2009. Mais avant toute chose, il est temps pour nous, de faire un retour sur les évènements qui nous ont vu dans un +Gouvernement du PNUD+ qui s’est mis en place au Gabon en février 2011. Les Gabonais ont le droit de connaître la vérité. »
« En quittant le Gabon dans la deuxième quinzaine du mois de septembre 2009 et fort de la campagne originale que nous avions inauguré dans notre pays, avec un résultat non risible (nous situant dans tous les cas de figure dans le groupe de tête) malgré le caractère tragique de cette présidentielle 2009, nous avons laissé un soutien de notre campagne nous représenter pour services loyaux rendus. Ce représentant qui nous fut présenté par un compatriote résidant au Canada avait une sorte de délégation de signature dans le Front du Refus, puis par la suite dans le lancement de l’Union Nationale. Il s’acquittât correctement de sa tâche jusqu’à ce que le parrain de l’Union Nationale lui proposât de nous supplanter dans l’appareil de l’UN », a indiqué Bruno Ben Moubamba.
Et de poursuivre : « lorsqu’il s’agit d’aller jouer au +Gouvernement parallèle+ au PNUD début 2011, nous comprîmes immédiatement que la stratégie était d’envoyer des +tirailleurs sénégalais+ ou de la chair à canon se faire descendre pour créer une crise sans précédent dans le pays. Malgré les pressions du +parrain de l’UN+ et de notre représentant devenu soudainement Vice-président de l’Union Nationale sur notre dos, nous refusâmes de rejoindre les +exilés+ du PNUD, persuadés qu’en nous mettant dans une telle situation, nous serions le seul à ne pas en sortir vivant ».
« Nous avions déjà appris par la presse notre nomination au poste de +Ministre+ des Affaires Etrangères +sans notre consentement+ mais avions pris la décision de l’accepter par solidarité partisane. Et c’est d’ailleurs pour des raisons purement humanitaires et de solidarité partisane que nous avons accepté d’aller plaider la cause des +exilés+ du PNUD (début 2011) auprès de Jean PING en Ethiopie, à qui nous devions transmettre un message d’appel à l’aide du +pouvoir du PNUD+. C’est ce que nous fîmes dans l’honneur et avec droiture bien que l’Ethiopie ait été un pays excessivement dangereux (menaces d’attentats en plein sommet de l’UA et militarisation de la capitale éthiopienne). Contrairement à l’opinion commune, l’utopie vaut bien une révérence politique et le machiavélisme (le jeu violent des seuls intérêts) n’est pas une théorie générale de la politique. »
Ses idées ne correspondant pas aux schémas de la sorcellerie politique, Bruno Ben Moubamba était obligé de quitter l’Union Nationale.
« Nous avons quitté l’Union Nationale quand nous avons compris que nos idées, parce qu’elles ne correspondaient pas aux schémas de la sorcellerie politique à la gabonaise, ne seraient jamais pris en compte. Pire encore, nos alliés étaient victimes d’une stigmatisation au siège du parti UN sans compter les humiliations que nous devions supporter de la part de ceux qui n’avaient pour seul titre de gloire que la proximité avec le parrain », a-t-il déclaré précisant toutefois qu’ils avaient conseillé à l’UN de ne pas aller remettre un mémorandum à Nicolas SARKOZY en février 2010 et pour toutes réponses, ce ne fut que quolibets et railleries.
Selon lui, ils ont attiré l’attention du « parrain » sur la dangerosité de ses projets mais +il ne devait plus nous renvoyer qu’à son 1er Ministre pour toutes suggestions+ ; Ils ont été invités au Gabon par le Président de l’UN mais le « parrain » devait s’y opposer fortement sans aucunes explications.
« C’est pourquoi, constatant que notre escapade au cœur de la +sorcellerie politique+ arrivait à son terme, nous avons fait le choix de +sauter du train+ en marche en nous retirant de la vie politique gabonaise avant la dissolution de l’UN. Notre retrait de la vie politique gabonaise a pris fin lorsque des membres de l’UPG nous ont convaincu de continuer le combat de Pierre MAMBOUNDOU à sa mort. Nous ne pouvions pas refuser puisqu’il avait forgé les valeurs politiques de toute notre génération, y compris de ses fis rebelles comme le savent tous les pères du monde », explique M. Moubamba.
Et de poursuivre : « notre participation au +Gouvernement+ parallèle de Mba Obame ne fut qu’un +acte politique+ à la suite d’un autre +acte politique+ revendiqué et assumé par l’ancien Ministre de l’Intérieur qui nous avait pourchassé via la PJ et le B2 dans les forêts de SINDARA (Ngounié). Rien de plus ! »
« Nous avons récemment indiqué à la représentation du Vatican à Libreville et à l’Évêché de Mouila (dont dépend SINDARA) ceci : nous qui avons grandi avec l’Eglise catholique du Gabon, avons du mal à comprendre pourquoi la hiérarchie catholique du pays nous a livré fin 2008 entre les mains de Alaba Fall (Procureur) et André Mba Obame (Ministre de l’intérieur) accourus à l’Archevêché au sujet de notre fameuse LETTRE OUVERTE (Vous avez trompé le Peuple Gabonais). En ayant un discours de vérité, n’avons-nous pas mis en pratique les textes sacrés qui disent qu’ +amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent+ (ps. 85) ? »