La présidence gabonaise a rejeté jeudi la proposition de conférence nationale et d’adoption d’une nouvelle Constitution auxquelles une partie de l’opposition et de la société civile avaient appelé.
« Le Gabon n’est pas un pays en crise, le gabon ne connaît aucune crise sociale, aucune crise politique, aucune crise institutionnelle. Une conférence nationale ne se justifie pas », a déclaré le porte-parole de la présidence Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Une partie de l’opposition gabonaise proche de l’Union nationale (UN), dissoute par les autorités en 2011, a demandé début juillet, depuis Paris où le président Ali Bongo Ondimba était en visite, l’organisation d’une conférence nationale et une nouvelle Constitution.
Baptisé « Rencontre de Paris. Comment sortir le Gabon de la crise ? », le document avait été rédigé par plusieurs poids lourds de l’UN dont son chef André Mba Obame, ancien ministre de l’Intérieur qui revendique la victoire à la présidentielle 2009, le président de l’UN Zacharie Myboto et l’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong, ainsi que des membres de la société civile et de la diaspora gabonaises proches de l’UN.
« Il doit être mis fin (…) au processus de monarchisation en cours au Gabon. A cette fin (…) priorité doit être donnée à une initiative impliquant toutes les Gabonaises et tous les Gabonais à travers une Conférence nationale souveraine » en septembre 2012, affirmait le texte.
Le document proposait un calendrier où figuraient « la dissolution de l’Assemblée nationale, la réhabilitation de l’UN (…), l’adoption d’un nouveau code électoral » et « l’adoption par référendum de la nouvelle Constitution » avec des « élections générales (présidentielle, législatives, locales et sénatoriales) » en octobre-décembre 2013.
En convalescence en France depuis plusieurs mois, André Mba Obame a annoncé samedi par téléconférence son prochain retour au pays « dans moins d’un mois », devant plus d’un milliers de militants de l’UN.