L’épidémie de fièvre hémorragique due au virus Ebola, apparue début juillet dans l’ouest de l’Ouganda, s’est étendue à la capitale Kampala, où un patient est décédé, a annoncé le président ougandais, Yoweri Museveni, dans une déclaration publiée le 30 juillet dernier.
Annoncée personnellement par la première autorité du pays et confirmée par les services de l’OMS qui, ont aussitôt précisé que personne n’avait contracté la maladie à Kampala, l’un des plus dangereux virus au monde, Ebola, vient de faire son entrée dans la capitale de l’Ouganda la victime s’étant rendue dans la capitale pour se faire soigner. Une nouvelle qui impose aux autorités locales de redoubler de précautions.
«La poussée d’Ebola a débuté début juillet dans l’ouest, dans le district de Kibaale situé à quelque 200 km de Kampala et 50 km de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC). Parce que les symptômes initiaux n’étaient pas ceux habituellement observés pour l’Ebola, elle a mis du temps à être détectée», a expliqué le président ougandais, Yoweri Museveni.
«C’est revenu, Ebola était déjà venu en Ouganda et nous l’avons vaincu, il est revenu et nous l’avons battu, et maintenant il est encore là», a déclaré Joseph Karuba, un garde chargé de fouiller les clients à l’entrée d’un des nombreux centres commerciaux de Kampala.
«Le ministère de la Santé cherche à localiser tous ceux ayant été en contact avec les victimes. Les sept médecins et les 13 membres du personnel de santé qui se sont occupés de l’un de ceux qui sont arrivés à Mulago et qui est mort sur place ont par exemple été placés en quarantaine», a indiqué le président ougandais, Yoweri Museveni.
Selon le gouvernement, la nouvelle épidémie d’Ebola dans le pays a tué 14 personnes. Sept autres auraient contracté la maladie, une fièvre hémorragique contre laquelle aucun traitement n’existe.
Dans sa déclaration Museveni a conseillé à la population d’éviter de serrer des mains, mais aussi d’éviter les rapports sexuels non-protégés et de s’abstenir d’organiser des inhumations à la sauvette.
Ce n’est pas la première fois que l’Ouganda est confronté à cette menace infectieuse virale. Une épidémie avait notamment sévi en 2000, et avait causé au moins cent trente-sept morts. Une autre, en 2007-2008, faisant officiellement trente-sept victimes.
Ce virus, découvert en 1976 dans l’ex Zaïre (aujourd’hui République Démocratique du Congo, pays voisin de l’Ouganda), provoque une fièvre hémorragique contre laquelle il n’existe pour l’instant aucun traitement ni vaccin spécifiques. En plus de trente ans, 1 850 cas contaminés par le virus Ebola ont été documentés, rapportait l’OMS en 2009, dont plus de 1 200 mortels. On estime en outre que le taux de létalité du virus, dans sa forme mortelle, s’étale de 25% à 90%.