En prélude à la visite d’une délégation de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) au Gabon, une rencontre sur la supervision de la sécurité aérienne s’est tenue le 31 juillet à Libreville autour des responsables de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), de l’ensemble des opérateurs aériens de la zone aéroportuaire et des conseillers du ministère des Transports.
Selon des sources concordantes, «l’aviation civile gabonaise s’apprête à recevoir dans ses murs la visite des experts de l’OACI dans le cadre d’une mission de validation coordonnée dite ICVM. C’est dans ce contexte que l’Anac, autorité compétente en la matière, s’organise en mettant en œuvre toutes les conditions favorables pour préparer cette rencontre capitale pour l’aviation civile gabonaise».
Pour rappel, l’audit de sécurité effectué par l’OACI en mai 2007 avait révélé un taux de 93% de non mise en œuvre du système de sécurité. Lors de sa mission prochaine à Libreville, l’OACI va ainsi évaluer les progrès réalisés par le Gabon depuis cette date, notamment dans le domaine de la législation, l’organisation du système d’aviation civile, les licences du personnel aéronautique, l’exploitation technique des aéronefs et la navigabilité des aéronefs.
«Cet audit est celui de tout le système d’aviation civile gabonaise, y compris les compagnies aériennes et non seulement l’Anac. Nous devons donc faire tout ce qu’il faut pour sortir le Gabon de cette situation et améliorer le score de 2007. Cela nous permettra de nous fixer de nouveaux objectifs. Le chantier est grand et chacun a sa partition à jouer», a déclaré Dominique Oyinamono, directeur général de l’Anac.
Assez curieusement, Dominique Oyinamono a l’air de sous-entendre qu’il est temps de se mettre au travail… ce qui laisse penser qu’aucun progrès n’a été fait depuis 2007. La sécurité aérienne au Gabon n’aurait, selon ses dires, aucun autre intérêt que d’obtenir une meilleure note de la part de l’OACI. Une idée qui donne à réfléchir avant de prendre l’avion…
Membre de l’OACI et de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), le Gabon s’est illustré de 2003 à 2011 par la spirale de sinistralité la plus inquiétante de l’histoire de son aviation civile. Notamment en juillet où 2004, où un bimoteur de la défunte compagnie privée Gabon Express a fini son vol en mer, près de la plage de la Sablière à Libreville, coûtant la vie à 19 des 30 personnes embarquées.