En attendant les statistiques définitives de la Direction générale des examens et concours (DGEC), le ministre de l’Éducation nationale, Séraphin Moundounga, a analysé le 2 août à la télévision nationale, les examens et concours nationaux qui ont produit des résultats «modestes, mais encourageants».
A la lumière de la communication du ministre de l’Éducation nationale sur les antennes de télévision, les résultats des examens nationaux sont globalement en hausse. Concernant le concours d’entrée en classe de sixième, le taux de réussite est passé de 33, 07 à 39,98% avec une palme d’or pour la province de l’Estuaire qui atteint les 55,80%. Pour ce qui est du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), c’est le Woleu-Ntem qui arrive en tête avec ses 74,30% contre 40,25%, pour le dernier de la classe.
«Pour le Baccalauréat, le taux de réussite cumule à 53,50% dans l’enseignement général et 42,17% dans la filière technologique. Autant dire que sur trois ans, de 2010 à 2012, le travail accompli par les partenaires de l’éducation a porté ses fruits», s’est réjoui Séraphin Moundounga. «Les partenaires que sont les établissements ont également joué leur partition. Les établissements publics ont majoritairement donné satisfaction, alors que les échecs les plus cuisants sont le fait des élèves de l’enseignement privé laïc», a-t-il poursuivi.
Selon le ministre de l’Éducation nationale, les lycées Eugène Amogho de Franceville et Nelson Mandela de Libreville sont en tête suivis du collège catholique Immaculée Conception, situé à Libreville. Les lycées privés Les Archanges de Bitam, Thomas Edzang Ondo d’Oyem et Delta de Libreville, La Réussite de Libreville ou Barack Obama de Libreville tirent vers le bas les efforts du gouvernement.
Dans ce sens, Séraphin Moundounga a regretté que les parents d’élèves fassent encore confiance aux «prépa BAC et BEPC qui sont des centres de vente d’épreuves et des moules à échec». Passant au volet de l’enseignement supérieur, le ministre a fait remarquer que sur trois ans, 22,3% d’étudiants n’ont pas connu d’échec, 50,7% ont eu un échec, 19,1% ont eu deux échecs et 7,3% ont trois échecs. «Ces résultats sont imputables en partie aux grèves incessantes des enseignants-chercheurs et des étudiants», a-t-il souligné.
Enfin, Séraphin Moundounga a évoqué de «nombreux partenariats pour le développement des infrastructures de formation spécialisées», non sans annoncer que «la professionnalisation des offres de formation, dans nos universités, va nous amener à une profonde réorganisation desdites universités dont les projets de textes, en la matière, ont été initiés en application de la loi d’orientation sur l’éducation, la formation et la recherche, promulguée le 14 février 2012».
Certains points «sensibles» n’ont cependant pas été abordés par le ministre. Ainsi, l’on ignore toujours si le concours d’entrée en 6e de cette année était le dernier ou pas. Car, lors des états généraux de l’Éducation en mai 2010, Séraphin Moundounga avait annoncé la suppression de cet examen. De même, se murmure-t-il à Libreville que le patron de l’Education nationale nourrit le rêve mettre fin à l’accès des candidats libres aux différents examens nationaux.
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