La direction générale de la consommation et de la concurrence (DGCC) a saisi mardi plus de 3 millions de serviettes hygiéniques de marque Nana contrefaites, dans le magasin d’un commerçant mauritanien, dans le 5e arrondissement de Libreville. Toutes ces serviettes proviendraient de la Chine.
(De notre correspondant)
C’est une importante découverte que les agents de la DGCC ont faite mardi dans un magasin à Libreville. Au total 1500 cartons contenant 3 600 000 paquets de serviettes hygiéniques contrefaites de marque Nana y ont été saisis. Les produits proviendraient de la Chine, alors que les originaux sont fabriqués en Tunisie.
Depuis plusieurs mois, les consommateurs, notamment les femmes, se plaignaient de la mauvaise qualité des produits. Ces plaintes sont arrivées aux oreilles du distributeur exclusif de la marque Nana au Gabon, lequel a saisi discrètement les responsables de la DGCC. Une enquête a été lancée pour faire la lumière sur l’histoire. De fil en aiguille, les enquêteurs sont arrivés dans l’entrepôt, où ils ont découvert les fausses serviettes hygiéniques.
Sur l’emballage des fausses serviettes hygiéniques, on peut lire « Sensation soie », alors que cette mention est écrite en anglais sur les produits d’origine, soulignent les agents de la DGCC. Autre différence : les vraies serviettes sont souples tandis que les fausses sont épaisses. 300 cartons de ces faux produits ont déjà été commercialisés. Ils seraient nuisibles à la santé de la femme, selon des médecins contactés par la DGCC.
Peut-être, assistera-t-on dans les prochains jours, à un procès introduit par les consommateurs auprès du tribunal de Libreville. C’est en tout cas le souhait de plusieurs femmes rencontrées ce jeudi dans la capitale gabonaise. « Nous avons été touchées dans notre intimité. Nous devons former un collectif pour défendre nos droits, afin d’obliger les commerçants à introduire un d’éthique dans leurs affaires », a déclaré madame Mackosso, fonctionnaire.
En attendant la suite de l’affaire, la DGCC a recommandé au propriétaire du magasin de tout faire pour retirer ces serviettes auprès des détaillants, qui les commercialisent dans les quartiers de Libreville, voire dans d’autres villes du pays. Les autres seront reconduits vers le pays d’origine. Il semble également, selon des sources fiables, que les papiers hygiéniques vendus dans les marchés de Libreville à 100 francs le rouleau par certains commerçants seraient aussi de qualité douteuse.