Au cours d’une conférence de presse tenue mercredi dans la capitale, Libreville, les responsables de la société civile ont invité la classe politique, notamment le parti au pouvoir et le gouvernement de Raymond Ndong Sima à l’organisation d’une conférence nationale souveraine. Le tenue de cette rencontre était déjà la principale revendication des cadres de l’ex Union Nationale (UN) il y a deux semaines, lors d’un meeting clandestin.
(De notre correspondant)
« Cette conférence nationale doit s’étendre sur toutes les neufs provinces du Gabon », affirme Georges Mpaga, leader de la société civile. Mercredi, lors d’une conférence de presse tenue à Libreville, la capitale gabonaise, les responsables de la société civile ont estimé que l’organisation d’une rencontre nationale est la seule voie devant permettre « de sortir de la crise sociale et politique, qui paralyse le pays. »
Ces dirigeants souhaitent par ailleurs l’implication des confessions religieuses afin de faire pression sur le gouvernement pour qu’il accepte enfin la tenue de ces assises nationales.
Des assises avant octobre ?
« L’organisation de cette conférence nationale n’est pas une victoire pour un camp. Elle permettra d’apaiser les tensions. Nous allons lancer un appel a tous les Gabonais, en vue d’une mobilisation massive. La prospérité de notre pays résultera d’une discussion nationale inclusive souhaitée par l’opposition et la société civile », a martelé Dieudonné Milamou, un autre responsable de la société civile. Les leaders de la société civile, très optimistes, affirment même que ces assises nationales se tiendront d’ici la fin du mois de septembre.
Il y a deux semaines, lors d’un meeting clandestin à Libreville, les responsables de l’ex Union Nationale (UN) avaient également réclamé l’organisation de cette rencontre, affirmant qu’elle constitue l’espoir de sortie de crise du Gabon. Quelques jours plus tard, le gouvernement a réagi en déclarant qu’il ne voyait aucune opportunité pour la tenue de telles assises. « La conférence nationale n’est pas la solution aux problèmes des Gabonais », avait déclaré le secrétaire général du parti au pouvoir, Faustin Boukoubi.
Rappelons que le retour au pays de l’opposant André Mba Obama, l’une des têtes de proue de l’opposition, qui avait quitté le pays le 11 juin 2011 pour des raisons de santé, est annoncé pour ce samedi. Sur place, on pense que ce dernier, qui bénéficierait de la confiance des cadres du parti au pouvoir en France est le seul capable de faire bouger les lignes à Libreville, en vue de la tenue de cette conférence nationale souveraine.