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Galons, radiation et mise en garde à la Police nationale

Trois agents de la promotion 2008 ont été radiés de l’effectif des Forces de police nationales au moment ou d’autres recevaient de nouveaux galons, sous la supervision du commandant en chef de la police nationale, le général Léon Mistoul, et en présence de nombreux invités.

437 agents de la promotion 2008 ont pris leurs nouveaux galons de sous-officiers subalternes, le 7 juillet à l’école de police d’Owendo, tandis que trois autres devaient quitter la troupe. Le directeur général des personnels, le général Sharif Mandza, qui a prononcé leur radiation, a indiqué qu’ils ont posé «des actes négatifs». La révocation de ces trois policiers illustre, par l’exemple, la rigueur que le commandement en chef de la Police nationale voudrait inculquer à ses hommes.

Un peu avant, le général Léon Mistoul a attiré l’attention des policiers qui s’illustreraient par des actes répréhensibles. Fort de ce que le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, avait donné des instructions «claires», il leur a rappelé que l’indiscipline ne saurait être tolérée. Reprenant le président gabonais, le Comchef de la police a déclaré : «Il faut une police au service des populations dont elle doit garantir la sécurité. Chacun à son niveau doit de ce fait jouer le rôle qui lui est assigné». Et de mettre les 437 policiers en garde : «en cas de faute avérée, vous serez seuls à répondre devant les instances disciplinaires internes, c’est-à-dire l’inspection générale, soit devant la justice.»

On souviendra en effet que sur l’esplanade du Jardin Botanique à Libreville, lors de sa dernière tournée républicaine, Ali Bongo s’était attaqué à cette épine qui contribue selon lui à freiner l’élan de l’émergence du Gabon, singulièrement de la question du racket et de la sécurité de la population. Ali Bongo avait mis les ministres de la Défense nationale, Pacôme Odzounga et celui de l’Intérieur, Jean-François Ndongou devant leur responsabilité quant aux policiers et gendarmes qui perpétuent des actes répréhensibles de racket sur les citoyens. «Si on a choisi ce métier, ce n’est pas pour perpétrer des actes répréhensibles sur la population», avait dénoncé le numéro un gabonais qui avait alors exhorté les uns et les autres à la vigilance, mais aussi à dénoncer les fauteurs de trouble.

Les premières solutions avaient même été avancées. Les contraventions devraient dorénavant être explicitement mentionnées sur des reçus à payer aux directions appropriées. Tout comme les policiers et gendarmes devaient également arborer leur numéro matricule afin d’être aisément identifiables par la population. A défaut, tout ce qui devrait se négocier en dehors de ce cadre réglementaire, qui restait à améliorer, devrait être dénoncé avec véhémence aux autorités compétentes. « Il n’est plus question de donner de l’argent dans les mains des policiers ou des gendarmes», avait martelé le chef de l’État.

Il est certain que malgré la radiation de ces trois pelés, il y a encore beaucoup de mauvais grains dans le sac. Car, au quotidien, on signale de nombreux policiers et gendarmes qui abusent de leur autorité. Leurs matricules ne sont que très rarement arborés ou alors sont ôtés avant leurs forfaits. Les mauvaises habitudes ont la peau dure.

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