Depuis l’annonce de la suspension des contrôles de commerce sur l’ensemble du territoire national par le Premier Ministre Raymond Ndong Sima, le 3 août dernier, l’application de cette mesure pose toujours problème. Et pour le Maire de Libreville, les instructions du Chef du gouvernement ne doivent faire l’objet d’aucun débat.
« Si le Premier Ministre a pris une décision, elle doit être appliquée. Peut-être qu’on ne sait pas exactement les entités administratives qui sont concernées », a déclaré Jean François Ntoutoume.
Après cet éclairage, nos reporters se sont rendus à la base voirie de la mairie, une espèce d’entrepôt de stockage de toutes les marchandises saisies, pour certaines depuis plusieurs années, afin d’en savoir davantage sur leur destination.
« Ici, ce n’est pas une régie financière. Toute délivrance de marchandise ici est conditionnée par la présentation d’un reçu de l’inspecteur chargé du recouvrement », a expliqué sous le couvert de l’anonymat, l’un des responsables de l’entrepôt de la base voirie.
C’est à l’issue d’une concertation entre le Premier ministre, Raymond Ndong Sima et une dizaine de syndicats, le 3 août dernier, autour des questions brulantes de l’actualité économique et sociale du pays, que le chef du gouvernement gabonais a annoncé la suspension desdits contrôles afin de lutter contre de la parafiscalité galopante, décriée par les syndicalistes. Un numéro vert a par conséquent été mis à la disposition des usagers, afin que soient démasqués tous les contrevenants à cette mesure. Seulement, une large communication autour de cette décision semble plus que nécessaire pour fixer les différents services interpellés par ladite mesure.