Faisant suite aux déclarations de l’ancien secrétaire exécutif de l’ex-Union Nationale (UA), André Mba Obame, à peine rentré au Gabon, dans lesquelles ce dernier appelle « clairement au repli identitaire et à l’insurrection », le Ministre gabonais en charge de l’Intérieur, Jean François Ndongou, prévient l’intéressé quant aux « actes contraires aux Lois de la République qui récolteront les conséquences prévues par les mêmes Lois ». Indique un communiqué officiel datant du dimanche 12 août dernier.
Parti de Libreville il y a 14 mois, avec l’accord des autorités judiciaires et sur avis d’une commission médicale, André Mba Obame a regagné Libreville le samedi 11 Août 2012.
« A son arrivée, les autorités judiciaires n’ont entrepris aucune démarche à son encontre jusqu’à sa sortie de l’aéroport de Libreville. La police nationale a été commise pour encadrer quelques uns de ses partisans, de l’aéroport jusqu’à son domicile, sans incidents et sans être inquiété », souligne le communiqué.
Et de poursuivre : « Alors qu’il est encore sous le coup de poursuites judiciaires, André Mba Obame a manqué l’occasion de se taire. Tout au contraire, lors de ses premières déclarations, dans un discours aux relents tribal et ethnique, il appelle ses partisans, à l’insurrection et la désobéissance civile, brandit la menace de mort à l’endroit du peuple au nom duquel il prétend parler ; toutes choses qui promeuvent la déstabilisation des Institutions de la République ».
Avant d’ajouter : « Face à ces agissements venant de la part d’un ancien Ministre de l‘Intérieur qui maîtrise donc parfaitement le Droit, le Gouvernement de la République prend à témoins l’opinion nationale et internationale sur les possibles conséquences de telles déclarations ».
Le Gouvernement, Garant de la Paix et de la Sécurité sur toute l’étendue du territoire national, relève le ledit communiqué, appelle les populations à la vigilance et à vaquer tranquillement à leurs occupations.
Le Ministre de l’Intérieur rappelle que « le Gabon étant un pays de droit, aucun citoyen ne peut s’y soustraire, fut-il un homme politique ».
« La Constitution de la République en son article 3 du titre premier dispose d’ailleurs que « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce directement, par référendum ou par l’élection, selon le principe de la démocratie pluraliste, et indirectement par les institutions constitutionnelles. Aucune section du peuple, aucun groupe, aucun individu ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté nationale ni entraver le fonctionnement régulier des Institution de la République. Le Gouvernement ne répondra pas aux provocations de toute nature, mais force restera à la loi et elle sera appliquée dans toute sa rigueur ».