Au Gabon, comme on pouvait s’y attendre, les premières déclarations de l’opposant André Mba Obame dès son retour à Libreville ont suscité une vive réaction du gouvernement. Le communiqué du ministère de l’Intérieur transmis à la presse accuse l’opposant de développer un discours incendiaire au relent tribal et ethnique. Plus loin, la communication gouvernementale affirme même que Mba Obame a appelé ses partisans à l’insurrection.
Le communiqué gouvernemental accuse André Mba Obame de développer un discours incendiaire au relent tribal et ethnique. Plus grave, le texte soutient que l’opposant a appelé ses partisans à l’insurrection et à la désobéissance civile.
« La conséquence de ce discours de la haine, poursuit le communiqué, est la tentative de déstabilisation des institutions de la République. » Enfin, le gouvernement invite le peuple gabonais à la vigilance et à vaquer normalement à ses occupations. Il promet qu’il ne répondra pas aux provocations de toute nature mais force restera à la loi et elle sera appliquée dans toute sa rigueur.
Absent du pays durant quatorze mois pour des raisons médicales, André Mba Obame a été porté en triomphe par ses nombreux partisans à son retour à Libreville, samedi dernier 11 août.
Sa première déclaration a été explosive : « Le Gabon est en crise. Il est bloqué. Il faut vite aller à une conférence nationale souveraine pour gagner du temps, économiser des vies et économiser la violence. » Il a sévèrement menacé des hautes personnalités du régime les accusant de vol et d’incapacité.