Dans un communiqué rendu public hier soir sur la télévision nationale (Gabon Télévision), le porte-parole du ministère gabonais de l’Intérieur, Jean Eric Nziengui Mangala a démenti la mort de trois manifestants, annoncée par l’opposition, suite à des violences à Libreville entre la police et des partisans d’André Mba Obame qui tentaient d’organiser un meeting non autorisé.
« Le mercredi 15 août 2012 aux environs de 4h du matin, des individus voulant s’installer au quartier Cocotiers, dans le 2ème arrondissement de Libreville, en vue de l’organisation d’une manifestation non autorisée, ont été signifiés par la police nationale de l’impossibilité de tenir leur manifestation. L’échange courtois avec les forces de l’ordre n’a pas dissuadé ses derniers à se retirer des lieux, c’est ainsi que la police, vers 6h du matin les a repoussée.
Face à leur insistance à vouloir perturber l’ordre public, la police a interpellée sept (7) d’entre eux. En milieu d’après-midi vers 14h, ces individus sont revenus à la charge en insistant de tenir leur manifestation au même endroit. La police les a, à nouveau repoussée. Ils se sont alors constitués en petits groupes organisés et ont perpétrés des actes de vandalismes dans un élan de provocation face aux forces de l’ordre en leur jetant des projectiles, brulant ainsi des pneus sur leur passage ou incendiant des poubelles etc …
Le bilan fait état de quelques dégâts matériels, des blessés et arrestations, mais pas des morts d’hommes.
Au nombre des actes répréhensibles, l’on note : L’encerclement du commissariat de Nkembo assortie de jets de projectiles qui ont endommagés certains véhicules qui s’y trouvaient dont la plupart appartient à des policiers et aux particuliers ; Plus d’une vingtaines de véhicules volontairement dégradés par les manifestants sur la voie publique ;La station service oil olybia de Nkembo saccagé ; Un véhicule de la police a essuyé des tirs de manifestants qu’une frange de l’opposition tribaliste a équipée de calibre 12 conformément à leur déclaration de déstabiliser le pays ;Plusieurs barricades dressées sur la voie publique ; Une épicerie appartenant à un sujet Mauritanien pillé au quartier cocotier.
Après les interpellations opérées par les forces de l’ordre, les langues se délient.
Suite à ces actes, de nouvelles interpellations ont eu lieu, certains mis en causes ont déjà cités les noms de leurs commanditaires qui espèrent se cacher derrière les considérations politiques pour perturber l’ordre publique », précise le communiqué gouvernemental.
Pour l’instant il n’a été enregistré aucune perte en vie humaine, seul de nombreux dégâts matériels et quelques blessés légers. Face à ces dérives préalablement préméditées, le Gouvernement de la République constate, qu’il se trouve face à des individus déterminés à causer des troubles dans le pays, il réaffirme que personne n’est au dessus de la justice républicaine.
Il tient à réaffirmer son attachement au valeur de paix bien établie dans notre pays et qui font la fierté du Gabon au-delà de ses frontières en jugé par l’arrivée massive des investisseurs dans notre pays. Le Gouvernement loue par ailleurs la réaction mesurée des forces de l’ordre face aux nombreuses provocations dont elles font l’objet.
Le Gouvernement prend à témoin l’opinion nationale et internationale et tient à réaffirmer qu’il ne ménagera aucun effort pour continuer d’assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire nationale. Les lieux investis par les manifestants continus à être sécurisés et les interpellations se poursuivent pour que chacun réponde de ses actes devant les juridictions compétentes.
Fait par Jean François Ndongou,
Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de l’Immigration et de la Décentralisation.