Plusieurs gabonaises et gabonais se font passer depuis une trentaine d’années pour prophètes, usant et abusant les gabonais qui ont réellement des problèmes, et allant jusqu’à briser de façon inconsciente de nombreuses familles.
Le jeune psychologue Steeve Mvé a analysé les procédés et les pratiques utilisés par ces soit-disant serviteurs de Dieu auto-proclamés (pasteurs, bishops, évêques, prophètes, prophétesses, Apôtres, Evangélistes, Diacres, Diaconesses…), sans que les autorités publiques ne s’en émeuvent.
Nous avons même proposé en vain, en son temps, une rencontre nationale ayant pour thème « Religion-Paix et Développement » et regroupant toutes les confessions religieuses gabonaises, l’Etat et les Bailleurs Internationaux, notamment ceux du Système des Nations Unies présents au Gabon sur financement du PNUD.
Plus sophistiqués que jamais sont les techniques, les messages, et les pratiques importées, et notamment de l’Amérique du Nord par ces pasteurs au cursus théologique douteux, à la foi approximative semblable à celle des démons (qui eux tremblent), pour mieux spolier les gabonais.
Parmi les thèmes de prédilection de ces vendeurs d’illusion, celui de la prophétie occupe une place centrale, ainsi que celui du Saint-Esprit, puis vient immédiatement celui ayant trait à la richesse, c’est-à-dire à l’argent (les dîmes, les offrandes, les dons…).
Et comme pour prendre tous les autres petits hommes de Dieu de vitesse ou à contre pied, certains hommes de Dieu plus fortunés, n’hésitent pas à s’offrir des services d’un impresario ou d’un spécialiste en évènementiel pour organiser d’imposantes journées thématiques ayant un double objectif, d’abord politique, pour plaire au pouvoir usurpé en place en lui fermant les yeux sur les délits qu’ils commettent ; deuxième objectif, mieux spolier les pauvres gabonais.
De fait, une connivence s’est ainsi installé dans notre pays, avec désormais l’intrusion directe du pouvoir dans la religion en violation flagrante de la laïcité de l’Etat consacrée par la constitution.
Si l’Etat ne peut se désintéresser des religions, il doit tout au moins être neutre et veiller à la protection morale et à la manipulation de conscience de ses citoyens.
Aussi, au moment où les médias annoncent une conférence nationale sur le thème de la « destinée prophétique du Gabon », il est plus que nécessaire d’éclairer les gabonaises et les gabonaises sur l’office prophétique, et sur ce qu’est un prophète afin de mieux démasquer les vendeurs d’illusion des vrais serviteurs de Dieu.
En effet, le prophète, ce n’est pas seulement celui qui prédit l’avenir, mais c’est aussi le porte-parole de Dieu, envoyé par Dieu au peuple de l’entre deux des alliances (Entre Moise et Jésus-Christ) pour rappeler la Loi et annoncer le royaume à venir.
C’est donc Dieu qui met les paroles dans la bouche du prophète. La formulation « Ainsi parle l’Éternel » est celle qu’emploient les porte-parole royaux selon le livre de Jérémie.
Cependant, il faut signaler que la Loi donnée à Israël a précédé l’office prophétique.
Ainsi comprise, la prophétie n’est donc rien d’autre que l’exposition et pour ainsi dire la pratique et l’application de la Loi. Les prophètes disent donc comment la loi doit s’appliquer ici et maintenant.
Ainsi, toute forme de prédiction de l’avenir du Gabon peut se faire de plusieurs manières, Dieu peut se servir de l’intelligence des prophètes, de leur imagination, de leur capacité d’observation, et aussi de ceux qui enseignent simplement la Loi, pour annoncer l’avenir.
S’il ne faut pas refuser l’irruption du surnaturel dans l’action de Dieu, il faut surtout que celui qui annonce, c’est-à-dire le prophète soit d’une fidélité irréprochable à la Loi (Deutéronome 18 et 19).
Il vous reste donc d’apprécier deux choses, la fidélité à la Loi de Dieu de ceux qui se prétendent prophètes, et le contenu de leurs messages qui doit obligatoirement être conforme à la Bible et s’accomplir ici et maintenant.
Munis de ces deux critères, vous êtres désormais libres de savoir qui est le porte-parole de Dieu.
Bon Dimanche à tous.
PETIT-LAMBERT OVONO