Le secrétaire général adjoint du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Charles Mvé Ellah, a fustigé, dans une communication rendue publique, dimanche à Libreville, les agissements d’une certaine opposition, responsable, selon lui, des affrontements ayant opposé, mercredi dernier, les forces de l’ordre aux manifestants dans le 2ème arrondissement de la capitale gabonaise.
‘’Les événements survenus mercredi ayant eu effet de manche entre forces de l’ordre et manifestants est le fait d’une certaine opposition (le parti Union nationale dissous) qui a décidé de mener un certain nombre d’actions visant à semer le trouble dans le pays’’, a affirmé M. Mvé Ellah, visiblement très remonté.
Pour le secrétaire général adjoint du PDG, par ailleurs porte-parole de cette formation politique, l’attitude belliciste de l’ex UN remonte à janvier 2011 lorsque M. André Mba Obame, candidat malheureux à l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009, avait posé un acte de sédition en se proclamant président de la République.
M. Mvé Ellah a rappelé qu’après cet acte, M. Mba Obame s’était réfugié avec ses amis de l’ex UN au siège du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Libreville.
‘’C’est grâce à l’esprit d’ouverture du chef de l’Etat qui avait accepté une requête du secrétaire général des Nations unies que Mba Obame et les siens, qui craignaient pour leur sécurité, avaient regagné leurs domiciles, pour se mettre à la disposition de la justice’’, a-t-il rappelé.
’’La magnanimité du président s’est une nouvelle fois manifestée lors de l’évacuation du secrétaire exécutif de l’ex UN en Afrique du sud pour des raisons de santé’’, a poursuivi M. Mvé Ellah.
Selon lui, M. Mba Obame voulant se soustraire à la loi à son retour au pays, le 11 août dernier, s’est illustré par discours appelant à la violence et à même livré un haut responsable à la vindicte populaire.
‘’C’est une situation inacceptable’’, a martelé le secrétaire général adjoint du PDG, invitant les Gabonais à être vigilants et à dénoncer toutes les personnes qui viendraient à remettre en péril la paix et l’unité nationale, socles du PDG.
Vendredi, dans son discours à la Nation à l’occasion de la célébration de la fête nationale, le président Ali Bongo avait déclaré qu’il n’allait pas laisser la chienlit s’installer dans son pays.
‘’La responsabilité qui m’incombe est de ne pas laisser ceux qui appellent à la violence et à la haine ethnique briser notre vivre ensemble’’, avait poursuivi Ali Bongo Ondimba.
Les policiers avaient été déployés dans le 2ème arrondissement de Libreville pour empêcher la tenue d’un meeting non autorisé du secrétaire exécutif du parti dissous, M. André Mba Obame, un ancien ministre de l’intérieur et ancien hiérarque du Parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir), passé dans l’opposition.
Plusieurs personnes ont été blessées dans les échauffourées à l’issue desquelles, M. Zacharie Myboto, le présisdent de l’ex-UN, a fait état de trois morts avant de revoir ce bilan à la baisse.
Jeudi, M. Myboto, autre ancien hiérarque du PDG, qui fut plusieurs fois ministre sous le président Omar Bongo Ondimba, a indiqué qu’une seule personne avait trouvé la mort dans les affrontements.
Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, a, pour sa part, indiqué le gouvernement, dans un communiqué publié par le ministère de l’intérieur faisant état de quelques dégâts matériels et de quelques blessés légers.
Pour sa part le ministère de la Santé, dans un communiqué, avait indiqué qu’une jeune fille de 22 ans était arrivée à l’Hôpital universitaire de Libreville (HUL) ancien Centre hospitalier de Libreville (CHL), déjà décédée.
La dépouille ne présentait aucune trace de violence, aucune ecchymose, encore moins des blessures corporelles.
Après examen de la dépouille, le médecin de garde a conclu à une mort naturelle due à des antécédents médicaux, d’ailleurs confirmés par ses parents qui ont indiqué qu’elle avait des crises d’asthme fréquentes.