Le procureur de la République gabonaise, Flore Sidonie Ouwe, a déclaré lundi à Libreville lors d’un point de presse, que « pour marquer notre volonté de traquer les auteurs de troubles à l’ordre public, nous punirons avec tous les moyens de droit les auteurs des dégâts du 15 août dernier ».
« Nous allons frapper au coeur de la délinquance, quels que soient son origine et ses acteurs qu’ils soient juvéniles ou séniles, force restera à la loi », a annoncé Flore Sidonie Ouwe.
Selon le procureur de la République, « aucun quartier, aucun arrondissement, aucune commune et aucun département de la capitale n’échappera à l’autorité de la loi ».
« Au terme de notre passage dans les différents services hospitaliers, l’interne de garde du centre hospitalier de Libreville nous déclarait avoir reçu deux blessés légers dont la vie n’était pas en danger et une jeune dame arrivée décédée dans leur service », a-t-elle ajouté.
« A ce jour, nous apprenons de certains medias qu’il y aurait un deuxième décès », a-t-elle poursuivi, ajoutant qu’il convient de souligner que seule l’autopsie peut déterminer avec précision les causes du décès ».
« Par ailleurs, aucun signale n’a été donné aux forces de sécurité sur les faits qu’une personne sans vie aurait été retrouvée sur les lieux de la manifestation », a déclaré Mme Ouwe.
« Enfin plusieurs personnes ont été interpelées et sont sous les mains de la justice pour être déférées très prochainement », affirme-t-elle.
Le procureur de la République a certifié que « ces actes crapuleux et inacceptables se sont produits dans notre capitale et rien ne pourrait justifier cela ».
Certains événements se sont déroulés le 15 août dernier dans les quartiers Cocotiers et Nkembo, dits de l’opposition situé dans le deuxième arrondissement de Libreville.
La manifestation non autorisée par le gouvernement a fait suite à l’appel lancé par le leadeur de l’opposition, André Mba Obame et ses compagnons politiques, le 11 août dernier, lors de son retour à Libreville.
Au petit matin du 15 août dernier, les forces de sécurité avaient investis les quartiers précités afin de les sécuriser.
Foulant aux pieds les mesures prises par le gouvernement, les jeunes ont gravement troublé l’ordre public en bravant les forces de sécurité, pat le jet des pierres suivis d’actes de vandalismes matérialisé par l’incendie de plusieurs véhicules, la dégradation volontaire des autres véhicules et le saccage des magasins et une station service oïl Lybia saccagée et mis hors d’usage.