Après sa nomination à la tête du Conseil économique et social (CES), Paul Biyoghé Mba, l’ex-premier ministre, a laissé vacant son poste de député du 2e siège du département du Komo-Mondah. De plus, la démission de la majorité des membres du conseil municipal d’Omboué dans la province de l’Ogooué-Maritime, a été constatée. Toutes choses qui devraient entrainer nouvelles élections dans ces localités.
La Commission électorale nationale autonome et permanente (Cénap) a en effet levé le voile, le 22 août dernier, en nommant les présidents des commissions devant gérer les élections partielles dans ces deux localités. Il s’agit de Manuella Nguema pour Omboué et Fiacre Béranger Ntoumbiri pour le district d’Ikoy-Tsini. Ce, après une notification faite à la Cour Constitutionnelle et au ministère de l’Intérieur.
Même si la date de ces échéances n’est pas encore annoncée, puisqu’elle doit d’abord être proposée par la Cénap au Conseil des ministres, qui devra la valider avant de la rendre publique, la législative partielle qui aura lieu à Ikoy-Tsini, est la résultant de la vacance du siège du député élu, Paul Biyoghé Mba, porté à la tête du Conseil économique et social (CES). Le président de l’Assemblée nationale, avait en effet, dans une requête transmise à la Cour constitutionnelle, fait constater la vacance du deuxième siège du département du Komo-Mondah. La loi dispose en effet que le mandat de député à l’assemblée nationale est incompatible, entre autres, avec les fonctions de président et de vice-président du CES.
L’élection locale à Omboué est, quant à elle, la résultante d’une saisine introduite au greffe de la Cour le 3 mai 2012 par Louis Georges Omanda-Reteno. Ce conseiller municipal a fait constater la démission de la majorité absolue des membres du conseil municipal d’Omboué. 9 élus sur 15 ont en effet quitté le navire. Notamment, 3 élus de l’Union du peuple Gabonais (UPG), 4 indépendants et 2 du Parti démocratique gabonais (PDG). Ce qui avait conduit à l’éviction la mairesse, Huguette Ossinga Pam, à qui il était reproché d’avoir signé, contre l’avis des autres élus, des conventions et autres actes, particulièrement le vote du budget 2009 qui n’avait pas obtenu le quitus du Conseil.
L’on est donc dans l’attente de la date de ces élections, qui, au fond, ne changeront rien, à la donne actuelle. A l’assemblée nationale, le PDG a une majorité absolue de 114 sur 120 députés. D’autre part, on peaufine déjà dans les états-majors des partis politiques les stratégies pour le renouvellement des élus locaux, certainement au mois d’avril 2013.